MAUVAIS EXEMPLE - Chantre de la morale laïque, Vincent Peillon, le ministre de l’Education nationale, est sévère avec Henri Guaino. Les attaques de l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy contre le juge Gentil, soutenues par 105 députés UMP signataires d’une lettre ouverte publiée dans le Figaro le samedi 11 mai, ont "choqué" le ministre. Tout comme "l’attitude de la droite depuis un an", ajoute-t-il.
Interrogé ce lundi 13 mai, sur BFM TV, sur les propos d’Henri Guaino et les suites de l’affaire, Vincent Peillon a indirectement estimé que le député UMP des Yvelines se comportait comme "un sauvageon". Du Jean-Pierre Chevènement dans le texte :
Autrefois Chevènement parlait des sauvageons. Nous en avons beaucoup dans la pays, des gens qui ne respectent pas les lois, qui sont violents, qui sont très loin du respect des institutions.
Mon sentiment est que les politiques doivent donner l’exemple. Je suis très choqué depuis un an de l’attitude de la droite, des attaques violentes -j’ai vu M. Fillon parler de crise de régime-, des promiscuités invraisemblable avec l’extrême droite. Heureusement certains, je pense à Alain Juppé, s’en gardent.
Mais combien, et d’abord Monsieur Copé, se laissent aller ? Des attaques d’une virulence invraisemblable comme si la gauche était illégitime.
Et Vincent Peillon, membre de la V2 de la "bande des quatre", de s’interroger sur la question de l’exemplarité donnée "aux plus jeunes" quand les politiques eux-mêmes dérapent :
Et Monsieur Guaino, qui s’est déjà manifesté par des outrances dans la discussion sur le mariage pour tous et qui maintenant, alors qu’il voudrait incarner une idée de la République, refuse de se rendre à une convocation et de s’expliquer…
Alors comment nous allons expliquer aux plus jeunes qu’il faut le faire quand on s’exonère soi-même ?