Voilà, c’est fini. Le quinquennat de François Hollande s’est achevé officiellement dimanche 14 mai après la passation de pouvoir avec son successeur, Emmanuel Macron . Cinq ans, "ça passe très vite" , comme dirait Najat Vallaud-Belkacem, mais ça permet aussi de faire pas mal de choses. Et ce n’est pas Stéphane Le Foll qui vous dira le contraire, lui qui n’a pas hésité une seconde à défendre son propre bilan, ce lundi 15 mai sur France Inter .
Après l’interview de Patrick Cohen, les auditeurs de Radio France ont rapidement reproché à Stéphane Le Foll sa double casquette poste ministre-porte-parole du gouvernement – qu’il a occupée après la prise de fonctions de Manuel Valls, en avril 2014. Pour se défendre, il assure d’abord avoir été ministre "à plein temps". Le bras droit de François Hollande s’étonne ensuite de ne pas avoir été critiqué sur une autre fonction qu’il occupe :
"D’après ce que j’ai compris, Emmanuel Macron mettra un ministre à plein temps. On verra si le seul fait d’être soi-disant à plein temps parce que le travail d’un ministre, ça commence très tôt le matin et ça finit très tard le soir. Le porte-parolat, c’était le mercredi préparation du conseil des ministres et prise de parole ensuite. J’ai été à plein temps [ministre de l’agriculture]. Personne ne me reproche que j’ai été ministre de la Forêt en même temps. Personne n’en parle. C’est quand même bizarre. Ça prend du temps aussi. J’ai mis toute mon énergie, tout mon temps à traiter des problèmes.
"
Si on lui a souvent fait le reproche d’avoir *délaissé* l’agriculture, Stéphane Le Foll en connaît la cause : sa proximité avec François Hollande. "A chaque fois que j’ai été interviewé, avant que je sois porte-parole d’ailleurs, comme j’ai été un proche du Président, c’était souvent pour me parler d’autre chose que des questions agricoles", assure celui qui est resté ministre pendant tout le quinquennat. Et qui aura défendu jusqu'à la dernière minute son bilan et celui du chef de l'Etat.