Une intervention pour s'adresser aux Français, et la promesse de l'exercice de "sa responsabilité" : François Hollande a choisi, ce mardi 3 septembre, de ne pas trancher la question d'un vote du Parlement avant une éventuelle action en Syrie, semblant même à présent lier une intervention à la conclusion d'une "large coalition (...) au plan international".
Intervenant depuis l'Elysée à l'occasion d'une conférence de presse conjointe avec le président allemand, Joachim Gauck, le chef de l'Etat a assuré, concernant un vote du Parlement français, que "nous n'en sommes pas encore là" :
Le massacre chimique du 21 août est établi, les preuves sont là, et nul ne peut les contester : il y a bien eu utilisation des armes chimiques (...)
Une telle utilisation, gazer une population, ce crime là ne peut pas rester impuni, sinon c’est le risque de la récidive (..) et c’est la sécurité (…) du monde qui est en cause (...).
Une large coalition doit donc être formée au plan international avec les Etats-Unis (…) avec l’Europe, et il y aura des réunions ces prochains jours, (et) avec les pays arabes.
Je m’adresserai aux Français lorsque je disposerai de tous les éléments qui puissent fonder ma décision et j’exercerai ma responsabilité dans un seul intérêt : celui de la France (…).
La France "prendrait ses responsabilités aussi" au cas où le Parlement américain refuserait de voter l'intervention en Syrie, a encore expliqué François Hollande, évoquant notamment un soutien renforcé aux forces de l'opposition à Bachar al-Assad.