Taxe à 75%, retraites, accord sur l'emploi : le regard de Schröder sur Hollande

Publié à 07h23, le 21 janvier 2013 , Modifié à 07h23, le 21 janvier 2013

Taxe à 75%, retraites, accord sur l'emploi : le regard de Schröder sur Hollande
Gerhard Schröder et François Hollande (montage via Maxppp et Reuters)

A l'occasion du cinquantième anniversaire du traité de l'Elysée, signé entre entre Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, Le Figaro publie ce 21 janvier une interview de l'ancien chancelier allemand, Gerhard Schröder.

Le social-démocrate y juge - souvent sévèrement - la politique de François Hollande. Extraits choisis.

>> La taxe à 75%

La contribution exceptionnelle de solidarité sur les revenus supérieurs à un million d'euros annuels, retoquée par le Conseil constitutionnel, laisse pantois l'ancien chancelier :

Je dois le confesser : je ne comprends pas cette histoire de 75%.

Je suis naturellement favorable à ce que les personnes aisées soient taxées davantage que les autres. (...) Mais tout ce qui va au-delà de 50% est contre-productif et nuit au développement économique.

>> La réforme des retraites

L'homme d'Etat estime que le retour à la retraite à 60 ans  pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt n'est pas un problème économique ["Il concerne tellement peu de personnes qu'il ne menace pas l'équilibre des caisses de retraite"] mais un problème de "mauvais signal" :

C'était de la poudre aux yeux de ses supporteurs. (...) François Hollande a créé l'impression qu'il n'y a pas de problème de vieillissement de la population alors que le problème est réel. Il a laissé croire qu'il n'y a pas de problème de financement des retraites alors que ce problème existe bel et bien.

 >> L'accord sur l'emploi

Patronats et syndicaux français ont signé un accord concernant l'emploi (licenciements, flexibilité, droit des salariés ...) qui devra être "retranscrit fidèlement" par les députés dans la loi.

Gerhard Schröder salue cette politique du compromis même s'il est "un peu tôt pour porter un jugement définitif" :

Faciliter l'adaptation de la masse salariale lorsque les commandes s'effondrent et en échange taxer les contrats à durée déterminée, cela va dans le bon sens. (...)

La stratégie de Hollande visant à inciter les syndicats et le patronat à négocier un accord avant de léfigérer semble avoir été payante.

>> L'intégralité de l'interview est à lire dans Le Figaro de ce 21 janvier.

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