Dimanche 17 juin, 561 candidats vont perdre aux législatives. En effet, sur 577 députés, 36 ont déjà été réélus au premier tour. Ce qui laisse 541 sièges à pourvoir pour le second tour, sachant que 1.102 personnes se sont officiellement portées candidates.
Le Lab a donc ouvert sa boite à archives afin de constituter un petit guide de survie à l'usage des 561 candidats qui seront éliminés dimanche.
Trois choix s'offrent à eux pour surmonter la défaite. Pleurer, mais surtout dos aux caméras, comme Martine Aubry en 2002. Faire son mea culpa pour mieux revenir, comme François Hollande en 1993. Ou bien encore, s'en prendre aux journalistes, comme Alain Juppé en 2007...
Accuser les journalistes comme Juppé
Alain Juppé est défait par la socialiste Michèle Delaunay, dimanche 17 juin 2007. Battu de 670 voix dans la deuxième circonscription de Gironde.
Alain Juppé prononce un discours pour reconnaître sa défaite aux élections législatives, le 17 juin 2007, à la mairie de Bordeaux. (MaxPPP)
En reconnaissant sa défaite le soir même dans sa mairie de Bordeaux, Alain Juppé sait qu'il va devoir renoncer au grand ministère de l'Écologie, taillé sur mesure pour lui, un mois auparavant.
Le lendemain, lundi 18 juin, le maire de Bordeaux inaugure un salon des vins. Et là, c'est le drame.
Assaili par les journalistes, Alain Juppé se lâche et lance :
Si je pouvais crever, vous seriez contents.
Ce que vous voulez, c'est que j'aille très très mal, c'est cela qui vous exciterait. On sent une délectation amusante.
Pleurer (dos aux caméras) comme Aubry
Sur ina.fr
Je prends ma part de responsabilité de cet échec.
La voix tremblante face aux micros qui se tendent, Martine Aubry a précédemment essuyé une larme, dos aux caméras.
Ce 17 juin 2002, la future première secrétaire du PS est battue par Sébastien Huygue. Le jeune député UMP sera réélu dans la cinquième circonscription du Nord en 2007.
Faire son mea culpa comme Hollande
Sur lepoint.fr
François Hollande perd son mandat de député de Corrèze entre 1993 et 1997, battu par le RPR, Raymond Max-Aubert.
Comme l'écrivait Le Point en octobre 2011, le futur président en profite pour se remettre en question :
En 1993, il est balayé par la vague bleue. Il admet avoir délaissé ses électeurs. Il avait trop privilégié ses multiples activités nationales, notamment son engagement auprès de Jacques Delors. Il songe à se retirer de la vie politique.
De gros doutes pour mieux revenir et être réélu, cinq ans plus tard, en 1997.