RECADRAGE – "Les députés récalcitrants ont passé un sale quart d’heure." A la sortie de la première réunion du groupe PS de la rentrée, Christophe Caresche, député PS de Paris, a résumé la tonalité de l’échange entre pro et anti-traité budgétaire européen.
La gauche du PS l’avait annoncé, cette réunion de groupe serait "vivante", voire houleuse. Et pour cause, les directives de Bruno Le Roux et de Jean-Marc Ayrault, enjoignant les députés PS à voter le traité budgétaire européen comme un seul homme, ne passaient pas.
Alors Bernard Cazeneuve est venu "faire de la pédagogie" et remonter les bretelles des élus rebelles. "Les députés récalcitrants ont passé un sale quart d'heure! Ils sont très minoritaires et de moins en moins flamboyants", assure, jeudi 6 septembre, le député socialiste Christophe Caresche, d’après le Figaro.
"On ne va pas faire pénitence alors que nous sommes les seuls depuis des années à faire bouger l’Europe", avait prévenu auparavant le ministre délégué aux Affaires européennes.
Le président du groupe, Bruno Le Roux, a cherché quant à lui à modérer sa position, lui qui avait déclaré que les députés de la majorité seraient privés de liberté de vote. "Oui, il est de tradition que le groupe socialiste ait une position. Elle n’oblige pas individuellement les députés", a-t-il expliqué devant son groupe. Et d’ajouter : "Ce n’est pas un aspect disciplinaire".
En réponse, Barbara Romagnan, en première ligne sur le front de l’opposition au traité européen, assurait au Figaro que ces "rappels à l’ordre" "ne changeront rien à notre vote et donnent l’impression de caporalisation".