UMP : Laurent Wauquiez évoque tout haut la possibilité d'un schisme

Publié à 12h29, le 20 novembre 2012 , Modifié à 12h46, le 20 novembre 2012

UMP : Laurent Wauquiez évoque tout haut la possibilité d'un schisme
François Fillon et Jean-François Copé dans Des paroles et des actes sur France 2 (Maxppp)

Les camps Copé et Fillon sont-ils réconciliables dans le même parti? C'est la question que pose, à trois reprises, un des lieutenants de l'ancien Premier ministre, Laurent Wauquiez, ce 20 novembre sur Radio Classique:

Est-ce qu'on arrive à mettre ensemble nos valeurs différentes et à en faire quelque chose de plus riche ? Ou, au contraire, on n'arrive pas à retisser les ponts ? Cette question là, pour moi, est ouverte.

Laurent Wauquiez est l'un des rares soutiens de François Fillon présents sur les ondes matinales ce 20 novembre. Et il n'a pas hésité à afficher ses doutes sur l'avenir de l'UMP. Tout en précisant qu'il ne voulait surtout pas que sa famille "se déchire", l'ancien ministre s'est clairement demandé si les deux bords allaient parvenir à se retrouver et si cela était souhaitable :

Soit on se dit que c'est irréconciliable, soit on essaye de mettre les choses ensemble. A ce stade, il me semble que les choses sont ouvertes.

Laurent Wauquiez demande à Jean-François Copé de "laisser vivre les sensibilités" dans l'UMP et rappelle, une nouvelle fois, que le chemin de la division fait partie des possibles :

Est-ce que ces sensibilités, on arrive à les additionner ? C’est la question qui est posée à Jean-François Copé. (...)

On sort de cette élection avec des idées différentes. Maintenant, il y a deux chemins.Soit le chemin de la réconciliation  où on essaye de reconstruire un débat, un dialogue, une discussion.

Ou bien on voit qu’on n’y arrive pas et il faut trouver d’autres façons pour le faire. A ce stade, pour moi, c’est ouvert.  

Laurent Wauquiez s'interroge ainsi sur l'avenir de son mouvement mais ne donne pas de piste claire. S'il n'y a pas réconciliation des idées, souhaite-t-il rejoindre une autre formation comme celle de Jean-Louis Borloo ? Créer un nouveau mouvement ? Indépendant ou associé à l'UMP ? Celui qui porte la motion Droite sociale à l'UMP ne se montre pas plus précis à ce stade mais conclut sur une précision lourde de sens :

Je veux faire vivre nos idées autour de la droite sociale et que le message porté par François Fillon soit un message qui puisse vivre à l’intérieur de notre parti ou, en tout cas, au sein de notre famille politique large.

"Parti" vs "famille politique large", celui qui a failli être vice-président de l'UMP laisse entendre en ce 20 novembre que l'éloignement est possible.

Quelques heures plus tard, Eric Ciotti, ancien directeur de campagne de François Fillon, a eu une formule toute aussi ambiguë quant à l'avenir de son camp :

D'ici quelques jours, une organisation va se mettre en place [autour de François Fillon, ndlr].

Mais il a également précisé que "toute optique sécessionniste" par rapport à l'UMP était exclue.

> A lire aussi sur Le Lab, l'intervention de François Baroin, lui aussi pro-Fillon, et très opposé à la ligne défendue par Jean-François Copé. Pas au point cependant d'évoquer la scission.

Du rab sur le Lab

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