UMP : François Baroin, le premier opposant déclaré à Jean-François Copé

Publié à 10h47, le 20 novembre 2012 , Modifié à 11h12, le 20 novembre 2012

UMP : François Baroin, le premier opposant déclaré à Jean-François Copé
François Baroin. (Reuters)

Soutien de François Fillon, l’ancien ami de Jean-François Copé, François Baroin, a exprimé, mardi 20 novembre sur i>Télé, "son profond désaccord sur le fond" avec le nouveau président de l’UMP. Incarne-t-il la fracture politique évoquée par l’ancien Premier ministre ?

 

  1. "J’ai un désaccord profond avec Jean-François Copé"

    Mardi matin, une majeure partie des fillonistes avait déserté les ondes et les matinales. Tous ou presque s’étaient mis en cure médiatique. Pas François Baroin.

    Invité d’i>Télé, l’ancien ministre des Finances et ancien proche de Jean-François Copé a acté la fracture politique "manifeste" au sein de l’UMP évoquée lundi soir par François Fillon, estimant que son parti était "évidemment coupé en deux" :

    L’UMP est évidemment coupée en deux. Il y a deux blocs.

    Lui se positionne d’emblée dans "le bloc porté par ceux qui se sont inspirés de l’esprit du pacte des fondateurs, c’est-à-dire au soir du 21 avril 2002, la réponse voulue par Jacques Chirac et Alain Juppé de rassembler la droite et le centre pour contrer l’extrême-droite".

    En face de lui, un bloc plus droitier, incarné par Jean-François Copé, qu’il ne cautionne pas et dont il estimait pendant la campagne que les petites phrases étaient "toxiques et dangereuses"

    J’ai un désaccord profond avec Jean-François Copé, même s’il est élu ce matin, et tous ceux qui sont sur une ligne droitière. 

    Nous avons perdu toutes les élections. Ce n’est pas une posture morale, ce sont des choix et des analyses politiques.

    Et de répéter ses divergences de vues politiques avec le nouveau patron de l’opposition :

    Mon désaccord avec Copé est sur le fond. Mais le parti est coupé en deux sur des lignes politiques qu’il va falloir définir.

    Néanmoins, François Baroin relativise et consent que "les militants ont toujours été plus à droite que les leaders", rappelant que c’était le cas au RPR de Jacques Chirac.

    Il n’empêche que, selon lui, il s’agit de "combattre" les idées d’extrême-droite qui gangrènent son parti, notamment via la motion de la Droite forte représentée par Guillaume Peltier et Geoffroy Didier. :

    Aujourd’hui, le centre de gravité se déplace.

    Et effectivement, le score d’une motion comme la Droite forte, qui ne représente en réalité rien d’autres que les positions de gens qui viennent de l’extrême-droite, ou de de Villiers, ou de Bruno Mégret, et qui fait ce score, ça nous interpelle. 

    Donc naturellement nous combattrons.

     

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