Mauvaise digestion des pains au chocolat. Pour l'ex-ministre des Finances, ça ne passe pas. François Baroin a estimé dimanche sur France 2, à propos de l'anecdote relatée par Jean-François Copé du pain au chocolat arraché des mains d'un enfant pour cause de ramadan, que "toutes ces petites phrases sont toxiques et dangereuses".
"Je suis un chiraquien, un humaniste", a rappelé l'ex ministre, soutien de François Fillonà la présidence de l'UMP. Une prise de distance plus nette que les positions affichées ces dernières semaines par les fillonistes. En effet, les proches de l'ancien Premier ministre avait pris soin de ne pas reprendre à leur compte l'expression "racisme anti-blancs", sans pour autant condamner frontalement les propos de Jean-François Copé.
François Baroin a également tenu à préciser que la création de l'UMP en 2002 était "une réponse de la droite et du centre au soir du second tour de la présidentielle" qui avait vu s'affronter Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen.
Pour François Baroin, les mots de Jean-François Copé "altèrent le pacte républicain". "C'est une erreur d'analyse", a-t-il jugé.
François Baroin était invité à réagir sur une déclaration du secrétaire général de l'UMP, évoquant vendredi soir en meeting dans le Var, un enfant qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous", au motif "qu'on ne mange pas pendant le ramadan".
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