"Racisme anti-Blanc": la team Fillon prend ses distances avec Copé

Publié à 07h39, le 27 septembre 2012 , Modifié à 08h45, le 27 septembre 2012

"Racisme anti-Blanc": la team Fillon prend ses distances avec Copé
François Fillon entouré de Christian Estrosi, Eric Ciotti, Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse le 26 septembre 2012 (Maxppp)

Comment allait réagir l'équipe de François Fillon face à cette sortie de Jean-François Copé ? Dans son "Manifeste pour une droite décomplexée", le candidat à la présidence de l'UMP s'élève contre "un "racisme anti-Blanc" qui se développe dans les quartiers de nos villes" et que les "sphères médiatiques et politiques" ne veulent pas voir. Une formule en grande partie utilisée jusqu'ici par l'extrême-droite.

La stratégie du camp Fillon s'est donc dessinée : ne pas reprendre la formule, ne pas "distinguer les racismes" mais ne pas s'opposer non plus frontalement à Jean-François Copé. "Etre dans la proposition", selon Valérie Pécresse, future secrétaire général de l'UMP si François Fillon l'emporte. Elle développe ce 27 septembre sur LCI :

Je crois qu’on ne doit pas être dans la dénonciation de certains phénomènes. On doit être surtout dans la proposition. Moi, depuis des années, je me bats pour qu’on puisse faire une proposition de loi sur le délit global de harcèlement qui engloberait tous les racismes et tous les sexismes.

Et pour montrer que Jean-François Copé n'est pas le seul à avoir des idées "de droite", elle précise :

Quand François Fillon veut que le choix de la nationalité française soit un choix de volonté et pas un hasard, quand il veut voter des quotas d’immigration car on ne peut pas accueillir autant de vagues migratoires ... Je crois qu’il a, lui aussi, des propositions carrées, fortes.

La veille, un autre membre de la team Fillon, Christian Estrosi, a réagi sur Europe 1, toujours avec l'idée de ne pas faire des "catégories" de racisme :

Je demande à tous les hommes politiques français qui ont un sens des responsabilités de ne pas laisser penser que la France serait un pays raciste (...) Par ailleurs je considère que ça ne peut pas se traduire par des catégories. Il n'y a pas de racisme noir, blanc.

Et d'ajouter qu'il ne faut pas "attiser les sentiments des uns et des autres".

François Fillon, quant à lui, a déclaré que ça ne le "choquait pas" avant d'ajouter :

A mon sens, il faut dénoncer toutes les formes de racisme simultanément. Ma volonté, ce n'est pas de dénoncer telle ou telle forme de racisme, parce qu'elles ne sont pas distinguables. Ma volonté, c'est de trouver des solutions.

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