UMP, le cataclysme médiatique

Publié à 09h54, le 22 novembre 2012 , Modifié à 09h54, le 22 novembre 2012

UMP, le cataclysme médiatique
Jean-François Copé et François Fillon, en novembre 2012. (Maxppp)

Notre blogeuse Delphine Dumont revient sur le traitement médiatique accordé au psychodrame à l'UMP.

  1. Autre temps, autres moeurs

    On sentait qu'il couvait, l'orage UMP a éclaté hier, mercredi 21 novembre. J'aurais préféré une bonne grosse baston en famille , à la façon du village d'Astérix, mais l'erreur de la COCOE a ouvert un autre champ de bataille.

    Cette grosse chamaillerie interne aurait dû, en toute logique, faire seulement l'objet d'un reportage au 20 heures. C'est pourtant le dispositif des grands événements qui a été mis en place pour suivre l'aventure.

    Les chaînes d'info sont en boucle sur le sujet, c'est à peine si elles se souviennent de mentionner le cessez-le-feu entre Gaza et Israël. Ce conflit est relégué au même plan que le chauffard du périphérique parisien.

    Heureusement que François Hollande est à nouveau revenu sur l'une de ses annonces , on en aurait presque oublié qu'il existait. Le Président a ainsi eu droit à quelques minutes, avant que l'on en revienne vite, vite à l'aventure UMP.

    Je doute pourtant que la majorité des Français s'intéresse à ce psychodrame. Il est fort probable qu'ils tiennent à rester informés, mais n'en demandent pas tant.

    Cette fascination malsaine peut laisser penser que la vie politique est suspendue le temps que le conflit de l'UMP se règle. Pire, on pourrait croire qu'une nouvelle menace se profile pour la France, après les crises financière et structurelle, la crise politique ! On en est pourtant loin, le Parlement continue de fonctionner normalement, il y a juste plus de journalistes à la sortie des débats.

    Être sous les feux des projecteurs peut difficilement aider les protagonistes à s'apaiser et résoudre leur différend. Les médias deviennent, plus ou moins volontairement, partie prenante dans les "chicaillages" de l'UMP.

    O tempora, o mores !

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