UMP : le double discours de Copé sur l’opportunité d’une action en justice

Publié à 11h22, le 10 décembre 2012 , Modifié à 11h49, le 10 décembre 2012

UMP : le double discours de Copé sur l’opportunité d’une action en justice
Jean-François Copé sur Radio Classique, lundi 10 décembre (capture d'écran)

En on, le discours est à la trêve et à l'apaisement. En off, Jean-François Copé prépare sa contre-attaque.

Alors que débute ce lundi le cinquième jour de négociations en tête à tête entre les deux rivaux Jean-François Copé et François Fillon, le président proclamé de l'UMP joue la carte de l'appaisement sur Radio Classique, demandant à ce qu'un cessez-le-feu soit respecté durant les législatives partielles: 

Je souhaite que, cette semaine de deuxième tour de législatives partielles, il n’ y ait pas d’initiatives intempestives, pas de propos malheureux, ou inutilement agressifs. C’est un moment de rassemblement où chacun doit être aux côtés de nos candidats.

Le président contesté de l'UMP envisage pourtant de déposer une plainte au pénal, si jamais François Fillon allait devant la justice,  raconte le Figaro.fr dans son édition du 10 décembre.

Un recours qui pourrait lui faire gagner un temps précieux, à défaut de sortir l'UMP de la crise. Le quotidien rapporte que Jean-François Copé a confié vendredi à quelques journalistes:

Si François Fillon décide d'aller en justice, on ira!

Selon le Figaro, Jean-François Copé est prêt à porter plainte pour "fraude" contre François Fillon. Un délit qui relève de la justice pénale.

François Fillon avait dégainé le premier, la semaine dernière en menaçant de saisir la justice civile afin de  faire annuler l'élection de son rival.
Son avocat avait déclaré dans les pages du Journal du Dimanche que la plainte de l'ancien premier ministre était prête ,dénonçant une élection "grossièrement irrégulière".

Si les deux rivaux décident finalement de se rendre devant la justice, c'est Jean-François Copé qui reprendra la main, note le Figaro. Car :

Selon l'adage, le pénal tient le civil en l'état

Autrement dit : la plainte de François Fillon serait suspendue et le président proclamé de l'UMP s'accorderait alors quelques années de répit, le temps que l'affaire soit instruite.

Du rab sur le Lab

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