DÉMINAGE - Gagner plus, oui, si possible, mais il faudra aussi travailler plus. Invité ce lundi 10 décembre de BFMTV, Vincent Peillon s'est dit "prêt à ouvrir les discussions" sur la revalorisation du salaire des enseignants. Mais aussi sur leur temps de travail.
Le ministre de l'Éducation nationale a répété et précisé chez Jean-Jacques Bourdin, l'annonce faite la veille dans le JDD.
Est-ce qu’il faut revaloriser les professeurs français ?
Je vous réponds oui.
Est-ce que j’y suis prêt ? Oui.
En changeant aussi la nature du métier. Cela ne peut pas se faire en 2013. On peut ouvrir les discussions. Ma porte est ouverte.
Je suis prêt à partir de janvier 2013 à ouvrir la grande négociation qui n’a jamais eu lieu sur la refondation du métier d’enseignant : il y aura les contenus, qu'est-ce qu'on fait quand on enseigne, le développement de carrière, le temps de travail et bien évidement la question de la revalorisation.
"Pourquoi garde-t-on uniquement le salaire et pas tout ce qui justifie le salaire ?" argumente Vincent Peillon après avoir vanté les vertus du " modèle allemand" où "les professeurs travaillent en moyenne 25 heures par semaine. 50% de plus que notre temps de travail dans le secondaire. Ils enseignent souvent deux disciplines. Les chefs d’établissement eux mêmes enseignent."
Des propos temporisés, quelques minutes plus tard, auprès de l'Agence France Presse : "Il n'y aura pas de discussions salariales"à proprement parler, "la conséquence d'une discussion sur le métier est évidemment une question salariale, mais c'est d'abord une discussion sur le métier.
Autrement dit : on discutera d’argent seulement après avoir s’être mis d’accord sur une évolution des fiches de poste.
Dans l’art de la négociation, c’est un postulat très important …