C'est l'heure de la contestation de la contestation. L'équipe de Jean-François Copé a dévoilé des documents pour contrer les initiatives de l'entourage de l'ancien Premier ministre.
Dans une conférence de presse depuis le siège de l'UMP ce jeudi 22 novembre, Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé a de nouveau invité François Fillon a déposer un recours s'il a des éléments pour le faire.
Mais il a menacé que cela signifierait l'examen de l'ensemble des irrégularités constatés dans le scrutin. Documents à l'appui, il a fait état des soupçons de triche dont son camp accuse les fillonistes.
Photocopies en main, il a montré des éléments qui, selon lui, prouvent l'irrégularité du vote dans des bureaux des Alpes-Maritimes. Ce proche de Jean-François Copé vise particulièrement Eric Ciotti et Christian Estrosi, cités à plusieurs reprises. D'après lui :
128 votes qui arrivent par hasard dans une urne c'est le signe manifeste d'un bourrage d'urne massif.
"Comment accepter les leçons d'Eric Ciotti, dont le propre bureau de vote est entaché d'irrégularité grossière", a-t-il lâché, poursuivant son grand déballage en accusant les fillonistes d'avoir empêché certaines personnes de voter.
Jérôme Lavrilleux dénonce également la légalité du vote en Nouvelle-Calédonie, dont il critique les modalités, non conformes, selon lui, au guide électoral de l'UMP, montrant des bulletins de vote différents de ceux de la métropole.
Par ailleurs, les copéistes acceptent la médiation d'Alain Juppé, a-t-il annoncé :
Monsieur Fillon peut contester la commission des recours. Comme il s'est refusé à le faire, dans un souci d'apaisement, Jean-François Copé a pris ses responsabilités en saisissant lui même la commission des recours.
Ceci ne suffisant pas, pour éviter toute situation de blocage, monsieur Alain Juppé a déclaré qu'il était prêt à constituer une commisison ad hoc, composée de personnes indépendantes et de représentants de chacun des candidats, qui pourraient examiner les résultats de la cocoe mais aussi de la commission des recours. (...) Jean-François Copé est prêt à accepter le verdict qui sera prononcé par Alain Juppé.
Suite aux propos de Jérôme Lavrilleux, Eric Ciotti va porter plainte pour "diffamation" contre le directeur de cabinet de Jean-François Copé, a-t-il annoncé à l'AFP.