Pécresse en appelle à Le Maire et NKM pour intégrer l'instance collégiale de Juppé

Publié à 16h14, le 22 novembre 2012 , Modifié à 17h05, le 22 novembre 2012

Pécresse en appelle à Le Maire et NKM pour intégrer l'instance collégiale de Juppé

Que pense le camp Fillon de la proposition d'Alain Juppé ? Le maire de Bordeaux a été appelé à la rescousse par François Fillon pour une médiation dans l'élection du nouveau président de l'UMP. Il a annoncé, ce jeudi 22 novembre, qu'il propose de présider une instance collégiale chargée de réexaminer "dans un délai de 10 jours" les résultats contestés de l'élection à la présidence de l'UMP.

Interrogée si la proposition d'Alain Juppé la satisfaisait "en tout point", Valérie Pécresse, soutien parmi les soutiens de François Fillon, acquiesce sur BFM TV :

En tout point.

Je crois qu’à situation politique exceptionnelle, réponse politique exceptionnelle.

Je pense que la commission de recours qui est prévue par les statuts de l’UMP n'a jamais été prévue pour arbitrer un différent entre le secrétaire général de l’UMP et un autre candidat pour la présidence de l'UMP. On ne peut pas faire trancher un litige d’une aussi grande importance par une commission qui est en plein conflit d’intérêt. Il y a un membre de la Cocoe qui siège à la commission des recours.

Elle assène :

Cette commission n’est ni indépendante, ni impartiale. Elle est très majoritairement composée d'élus qui ont pris position pour Jean-François Copé. 

Et propose même de faire appel à d'autres personnalités de l'UMP :

Nous avons besoin aujourd'hui d'une commission indépendante et impartiale constituée de très grandes figures du parti, je pense à Bruno Le Maire  et Nathalie Kosciusko-Morizet qui se sont tenus à l’écart de ce scrutin.

Je pense à des représentants éminents des candidats, Jean-Pierre Raffarin, Bernard  Accoyer, qui pourraient regarder ces élections avec la hauteur de vue qui est la leur.

Suite à l'intervention de Jérôme Lavrilleux, Valérie Pécresse a de nouveau été interrogée par la presse, iTélé, en l'occurence. 

Elle a jugé "indécent" le grand déballage et répété qu'il fallait "une instance indépendante et impartiale" :

[...] Nous ne sommes pas là bureau par bureau, pour examiner les problèmes et les irrégularités de chaque bureau.

Si nous le faisons, nous le ferons devant une instance collégiale, nous le ferons en famille.

Je trouve que ce déballage est très indécent parcequ'il donne à penser qu'il y a des tricheurs à l'UMP et j'entends bien l'argument de M. Lavrilleux et je lui réponds qu'il faut une instance indépendante et impartiale pour trancher ces litiges, et certainement pas une commission qui est copéiste et dont on sait aujourd'hui, puisque M. Lavrilleux nous l'a annoncé, d'ores et déjà quelle sera la déicsion. 

(Capture d'écran) 

[Edit du 22 novembre 2012, 16h45] Ajout de la réaction de Valérie Pécresse

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