Un deuxième sénateur socialiste fait un chèque à l’UMP

Publié à 17h25, le 29 juillet 2013 , Modifié à 17h39, le 29 juillet 2013

Un deuxième sénateur socialiste fait un chèque à l’UMP
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Et un autre sénateur socialiste entra dans la danse du "Sarkothon". Le sénateur PS et président de la région Languedoc-Roussillon a adressé un chèque d’un montant de 150 euros … à l’UMP.

Dans une lettre accompagnant le chèque mise en ligne ce 29 juillet par le Midi Libre, Christian Bourquin, élu des Pyrénées orientales, souhaite ainsi donner un coup de pouce au parti d’opposition afin "de le sortir de la situation financière désastreuse dans laquelle il se trouve suite à la campagne présidentielle menée par Nicolas Sarkozy".

Si l’élu estime volontiers que "d’autres méthodes de gestion auraient pu aisément éviter une telle situation", il ne peut se résigner à voir disparaître le parti présidé par Jean-François Copé, "parti qui contribue, à  sa façon, à la structuration de la vie démocratique citoyenne".

Si cette démarche est peu commune dans les rangs socialistes, Christian Bourquin n’est pas le seul à contribuer au remboursement des 11 millions d'euros de frais de campagne de Nicolas Sarkozy, après la confirmation de l’invalidation par le Conseil constitutionnel.

Farceur, Jean-Pierre Michel, sénateur PS de Haute-Saône, avait lui aussi mis très modestement la main à la poche, s’acquittant de la somme de… un euro. Un euro symbolique en faveur des "déshérités" et pour que "Carla Bruni [ne] soit obligée de chanter dans le métro ou que monsieur Copé [ne] soit obligé de laver les vitres dans sa ville de Meaux, aux feux rouges", avait-il expliqué au Lab.

De même, la section du Parti communiste d’Oullins, près de Lyon, s’était "fendue" d’un chèque d’un euro à l’ordre de l’UMP. Un chèque qui était accompagné d’une lettre très ironique.

Christian Bourquin défend, lui, l’importance de la tenue de débats démocratiques entre la majorité présidentielle et l'opposition, trois ans avant la présidentielle. Mais attention. Ce chèque, il ne l’a pas signé sans ajouter une petite condition à la fin de sa lettre : que la ligne politique de l’UMP ne se déporte pas trop vers la droite.

Christian Bourquin écrit :

Je vous rejoins lorsque vous affirmez que l’extrême-droite ne saurait être la seule famille politique en capacité à s’opposer à la gauche dont je fais partie et à laquelle je suis si attaché. Encore faut-il que votre parti ne franchisse pas certaines limites républicaines dans le cadre de ces débats prochains que j’appelle de mes vœux. Mais je sais pouvoir compter sur votre esprit républicain autant que vous  pouvez aujourd’hui compter sur le mien.

La souscription générale lancée par l’UMP a récolté 8,3 millions d’euros. Son échéance a été repoussée au 30 septembre.

Jérémy Gabert

Du rab sur le Lab

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