"Une grave catastrophe nucléaire est certes improbable en France, et peut être plus improbable que dans d’autres pays (c’est aussi ce qui se disait au Japon avant le tsunami du 11 mars 2011). Mais elle ne peut être totalement exclue." C'est ainsi que commence la fiction de Mediapart "Noël 2013 : un Fukushima à Fessenheim".
"En nous appuyant sur des études et des rapports d'experts, voici un enchaînement qui mène à la catastrophe dans la plus vieille centrale de France (1977)", explique le site, qui a déjà publié les cinq premiers volets de ce feuilleton.
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"Attention fiction"
Sur mediapart.fr
"Attention fiction", prévient Mediapart. Avec "Noël 2013 : un Fukushima à Fessenheim", il s'agit du récit "documenté de ce que pourrait être une catastrophe nucléaire de grande envergure à la centrale de Fessenheim", la plus vieille centrale nucléaire française, dont la fermeture fait débat au sein de la classe politique.
Pourquoi ce détour par la fiction, alors que Mediapart pratique un journalisme d’enquête sur des faits réels ? Parce que précisément, en matière d’enquête sur les différents débats autour de la sûreté du nucléaire, apparaît cette donnée nouvelle : la logique probabiliste et statistique est de plus en plus critiquée.
Voilà comment le site explique sa démarche pour le moins originale.
Le récit prend la forme d'un carnet de bord tenu jour après jour, minute par minute, à partir du 27 décembre 2013.
- Episode 1 : le premier volet du récit-fiction documenté raconte ce qu'il se passe dans la centrale
- Episode 2 : la préfecture réalise l'ampleur des dégâts et tente d'organiser les secours civils.
- Episode 3 : ce volet s'achève par une soudaine vague qui allait noyer pompes et diesels de secours. Il est alors 4h44, ce vendredi 27 décembre 2013.
- Episode 4 : Retour quinze minutes avant que la vague ne s'abatte.
- Episode 5 : Une explosion d'hydrogène a produit une fuite dans l'enceinte d'un des réacteurs de Fessenheim. Malgré les risques de contamination radioactive, la préfète hésite à organiser l'évacuation des populations.