Un logiciel fou pour gérer les salaires des militaires

Publié à 21h12, le 30 avril 2013 , Modifié à 21h12, le 30 avril 2013

Un logiciel fou pour gérer les salaires des militaires
Jean-Yves Le Drian à Lannester, dans le Morbihan (MaxPPP).

FAIL - En octobre, un bug dans le logiciel de paie des militaires et certains n'étaient plus payés. Cette fois, un nouveau bug verse trop d'argent. Le logiciel Louvois, programme de paiement des soldes de l'armée devient fou. C'est ce qu'explique le DRH du ministère comme le rapporte Acteurs publics

Le résultat de ces bugs : 106 millions d’euros de trop perçus depuis un an. Jacques Feytis, directeur des ressources humaines du ministère de la Défense l'a révélé lors d'une audition à l'Assemblée nationale

Il nous faut maintenant régulariser aussi les erreurs "positives", c’est-à-dire les trop versés, ce qui est évidemment très délicat. 

(...)

Selon les analyses que nous avons conduites, le montant des trop versés atteint seulement 106 millions, ce qui n’est quand même pas négligeable. Le cabinet du ministre nous a demandé de les recouvrer au plus vite, afin notamment d’éviter que trop d’agents ne quittent le service avant d’avoir été appelés à rembourser les sommes indues. 

La somme représentée est si importante que la grande muette ne pourra gérer seule la chasse aux deniers indûment distribués et va devoir faire appel à une entreprise extérieure : 

Mais le volume en cause est si important qu’il faudra vraisemblablement faire appel à un prestataire externe pour nous aider à traiter une partie des dossiers, dont le total s’élève à 70.000, certains militaires ayant plusieurs dossiers.

Ce logiciel n'en est pas à son premier bug. En octobre 2012, Jean-Yves Le Drian avait déjà dû constater des erreurs dans l'autre sens. Utilisé depuis un an pour gérer le paiement des militaires, il avait alors oublier de verser 30 millions d'euros aux personnels de l'armée, obligeant le le ministre à ouvrir une enveloppe exceptionnelle pour pouvoir payer les militaires. 

Et Jean-Yves Le Drian parlait alors "d'une machine un peu folle" : 

Ces difficultés sont inacceptables. Ma colère ne s'est pas calmée et vous n'avez pas fini de m'entendre sur le sujet. En juillet, on m'a fait savoir que tout rentrait dans l'ordre. C'est en me rendant dans les forces à partir de septembre que j'ai pu me rendre compte de l'ampleur des dégâts.

Lors du premier bug, l'armée avait mis en place un numéro vert pour indemniser les militaires lésés. Cette fois, le numéro risque d'avoir moins de succès. 

Du rab sur le Lab

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