Reconnaissant que la décision de Barack Obama de consulter le Congrès américain n’était "pas le scénario prévu", le ministre des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a déclaré, ce mardi 3 septembre sur RTL, que la France avait des "preuves" quant à l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad.
"Nous avons des preuves", a-t-il répété avant de s’épancher sur l’éventualité d’un vote du Parlement. Ce que nombre de parlementaires, à droite mais aussi dans la majorité, réclament.
Et l’Elysée, selon Alain Vidalies, ne ferme pas la porteà une telle hypothèse, alors que ce mercredi est prévu à l’Assemblée et au Sénat un débat sans vote.
Ainsi, le ministre chargé des relations avec les Chambres a déclaré :
Le président de la République, qui a le pouvoir, c’est lui qui doit décider s’il peut y avoir le moment venu un vote.
Et de confirmer :
Ce n’est pas un sujet tabou pour François Hollande.
Heureusement que ce n’est pas un sujet tabou pour le chef de l'Etat. En 2008, le député François Hollande défendait une motion de censure contre le gouvernement Fillon pour réclamer… un vote du Parlement quant à une intervention militaire de la France en Afghanistan.
Celui qui était alors député de Corrèze déclamait à la tribune de l’hémicycle :
Il n'appartient pas au Président de la République de décider seul de notre politique étrangère et de défense. Le domaine réservé ne peut être un domaine exclusif.
BONUS TRACK : Hollande devrait parler aux Français
Une partie de l’opposition UMP demande à ce que le chef de l’Etat s’exprime publiquement devant les Français sur la crise syrienne. Une autre hypothèse que l’exécutif n’écarte pas, selon Alain Vidalies :
Evidemment, le président de la République va s’adresser aux Français. Je ne vois pas comment ca pourrait être autrement.