Les relations entre Front national et la résistance ne sont pas vraiment réciproques. Le baptême de la section FN à Sciences Po en une section "Jean Moulin" avait fait polémique . Dimanche 30 avril, ce sont des résistants eux-mêmes qui s’en sont pris à des militants Front national qui assistaient à un hommage aux déportés à Saint-Nazaire, rapportent Ouest-France et Presse Océan .
Avant le début de la cérémonie dans cette commune de Loire-Atlantique, les membres du parti frontiste ont été invités une première fois à quitter un lieu "où ils n'ont pas leur place", par Roger Ducastel, fils de déporté, et Guy Texier, du Comité du Souvenir de la Résistance en Loire-Inférieure.
La cérémonie s’est poursuivie, puis l'ancienne Résistante et déportée de Ravensbrück, Christiane Cabalé, a renchéri :
"Je ne ferai pas de discours mais juste dire que la présence du Front national, ici, est une honte et une insulte à nos amis disparus. Je vous demande de sortir.
"
Les militants FN ont fini par quitter le salon de la mairie alors que certains applaudissaient l’intervention de Christiane Cabalé.
"Une altercation verbale entre un homme et un élu nazairien Front National" avait éclaté un peu plus tôt, rapporte encore Presse Océan, "le premier estimant que le second n'avait rien à faire là". Une banderole déployée par des militants du Parti communiste enjoignait : "Le FN n'a aucune légitimité à saluer la mémoire des victimes du fascisme ! Qu'il dégage !"
Dimanche, dans une interview au JDD , l’ancien secrétaire de Jean Moulin, Daniel Cordier, avait qualifié de "monstrueux" l’éventuelle élection de Marine Le Pen et fustigé l’"imposture" de la revendication gaulliste du Front national.