Invité de LCI ce 22 janvier, Benoit Hamon a vivement regretté les déclarations de Valérie Pécresse et de Laurent Wauquiez sur l'intervention française au Mali. Et a dénoncé la "déroute morale" de ce qu'il appelle la "nouvelle droite".
Dans le viseur du ministre chargé de l'Economie sociale et solidaire, les critiques de Laurent Wauquiez ["François Hollande n'a pas de stratégie claire"] et de Valérie Pécresse ["Si ça avait été Nicolas Sarkozy, nous serions partis à la bataille avec certainement beaucoup plus de soutiens"] sur l'engagement militaire du gouvernement.
Benoit Hamon les oppose aux propos des anciens Premiers ministres François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, restés sur une ligne d'union nationale :
Je trouve que ça illustre une forme de déroute morale d’une partie de la droite française, une déroute morale au moment où nous sommes engagés dans la guerre.
C’est un test pour savoir ce qu’est la force morale de notre pays dans l’épreuve.
Je regrette les déclarations de Valérie Pécresse, celles de Laurent Wauquiez car, quelque part, elles nous affaiblissent collectivement.
Je préfère les déclarations de François Fillon et de Jean-Pierre Raffarin qui soutiennent aujourd’hui le choix du président d’interrompre une offensive militaire.
En conclusion, Benoit Hamon oppose "nouvelle droite" et "anciens" :
Ces jeunes porte-parole … on va finir par regretter les anciens.
Je trouve dommage que ce soit des figures de la nouvelle droite qui soient aujourd’hui là pour critiquer l’opération.
[Edit 8h40] Valérie Pécresse a réagi dans la foulée sur twitter, soulignant qu'elle avait apporté son "soutien vigileant au gouvernement", un terme utilisé par l'ancienne ministre ce 22 janvier sur i>TELE :
@lelab_e1 Mali. Hamon parle vite et écoute peu: j'ai affirmé mon "soutien vigilant" au gouvernement! #politicien
— Valérie Pécresse (@vpecresse) Janvier 22, 2013