Dans une interview pour le site Atlasinfo.fr, Manuel Valls demande au Conseil français du culte musulman - créé en 2003 par Nicolas Sarkozy - "d'apaiser ses divisions et de s'organiser."
Il souhaite également que l'Etat et le CFCM ne travaillent plus ensemble que sur "les questions liées à l'organisation du culte", et qu'elles ne soient pas confondues avec celles de l'immigration ou de l'intégration.
"Je veux mettre fin aux instrumentalisations"
Sur Atlasinfo.fr
En matière de culte, l'Etat a besoin de dialoguer avec des institutions représentatives et pérennes. Je veux, par rapport à la période précédente, mettre fin aux instrumentalisations et aux polémiques politiciennes.
C'est pourquoi je souhaite que le travail entre l'Etat et le CFCM se focalise strictement sur les questions liées à l'organisation du culte.
Il est de la responsabilité du CFCM d'apaiser les divisions et de s'organiser.
Lors d'une interview pour le site Atlasinfo.fr, Manuel Valls a été interrogé sur la place du Conseil français du culte musulman (CFCM) comme "instance représentative de l'islam de France". Le ministre de l'Intérieur a alors fait un parallèle avec la présidence de Nicolas Sarkozy en souhaitant la "fin des instrumentalisations" et un travail "strictement lié à l'organisation du culte".
Il avait déjà évoqué le sujet le 6 juillet lors de l'inauguration d'une nouvelle mosquée à Cergy :
Je ne veux pas que soient confondues les questions d'immigration, d'intégration et les questions liées au culte.
Alors que le CFCM est en pleine division, Manuel Valls lui a également demandé de mettre fin à ses luttes internes. Le 11 juillet, la Mosquée de Paris, qui constitue l'une des trois grandes fédérations de l'islam de France, a en effet démissionné du CFCM invoquant "de graves dysfonctionnements" et une "gouvernance autocratique".
Dans la même interview, Manuel Valls rappelle que l'islam est "une part de l'identité de notre pays" et qu'il a "toute sa place au sein de la République".
Interrogé sur la formation des imams, il ne donne pas de réponse arrêtée, soulignant que les initiatives existantes sont en tout cas "insuffisantes":
C'est un sujet juridiquement complexe qui doit s'inscrire dans la loi de 1905.
Là encore, les instances représentatives de l'islam ont un rôle à jouer pour proposer, suggérer ou évaluer les dispositifs existants.