Les partis : ces entreprises plus ou moins florissantes

Publié à 14h58, le 28 juillet 2012 , Modifié à 15h57, le 28 juillet 2012

Les partis : ces entreprises plus ou moins florissantes
Après les législatives, le montant d'aide publique accordé aux partis est revu (Montage à partir de Maxppp)

Les élections législatives ont fortement renfloué les caisses de certains partis ou, au contraire, causé de vrais plans sociaux. Parti Socialiste, UMP, Front national, EELV et MoDem ... Le Lab fait le tour de leurs finances.

  1. MoDem et UMP grands perdants

    Sur Le Figaro

    Maintenant que chaque parti connait le montant des aides publiques qu'il lui seront octroyées ces cinq prochaines années, certains font des plans de rigueur quand d'autres embauchent à tour de bras.

    Rappelons tout d'abord le mode de calcul : les subventions aux partis sont en très grande partie liées aux résultats des élections législatives. Les aides annuelles se décomposent en deux enveloppes. 

    La première : un parti reçoit 1,68 euro par an et par voix récoltée, à condition d'avoir présenté au moins 50 candidats et d'avoir passé le seuil de 1% des voix dans 50 circonscriptions.

    La deuxième : chaque élu - député ou sénateur - rapporte 42.200 euros au parti auquel il est rattaché. Notons qu'un élu n'est pas obligé de donner cette somme à son parti. Certains députés centristes, bien qu'étiquettés UMP, ont versé leurs 42.200 euros à l'Urcid, une association de financement créée par Jean-Louis Borloo.

    A partir de là, comment vont les finances des différents partis ?

    > Au Parti socialiste, une prime pour les permanents

    Le parti est devenu le mieux doté en subventions publiques avec près de 30 millions d'euros d'aide par an (contre 23 millions lors de la précédente mandature).

    Selon le trésorier Régis Juanico, interrogé par L'Express, l'heure n'est cependant pas au recrutement :

    Nous nous contenterons de remplacer les départs.

    Une prime a été négociée pour les permanents qui avaient travaillé à la victoire. Ils réclamaient un bonus de 1.000 à 2.000 euros. Ils toucheront finalement 900 euros supplémentaires.

    > L'UMP au pain sec et à l'eau

    Comme nous l'expliquions ici, Dominique Dord, trésorier du parti, a prévu un plan d'économie. L'UMP a perdu plus de 10 millions de subventions par an (de 38 millions à 25 millions) et a donc décidé de ne renouveler aucun CDD et de limiter le nombre de stagiaires.

    Parmi les pistes envisagées pour tenir la rigueur, l'augmentation des cotisations pour les élus, la baisse du budget com' et celui consacré aux meetings. Il n'y aura pas non plus d'université d'été cette année.

    > Le Front national embauche une dizaine de personnes

    En triplant ses revenus, le FN va toucher 6 millions d'euros par an. Le nombre de postes permanents a déjà augmenté pour passer de vingt à trente.

    Au milieu des années 1990, au plus fort de ses subventions, le Paquebot du Front national - vendu depuis - comptait 150 personnes dont 90 permanents.

    > EELV sauvé par son accord avec le PS

    Pas d'augmentation massive de la masse salariale pour Europe Ecologie-Les Verts au programme, selon L'Express. Le parti va pourtant doubler ses revenus en passant de 1.8 millions à 3.5 millions d'euros par an.

    Les mauvais scores de 2007 les avaient obligé à renvoyer une quinzaine de permanents. Ils avaient alors quatre élus à l'Assemblée contre dix-huit aujourd'hui.

    > Le MoDem en plein plan social

    En passant de 4.5 millions d'aides par an à 1.5 millions, le parti de François Bayrou se retrouve dans une situation financière très difficile. Il va devoir tailler dans ses effectifs en ne gardant que six postes contre vingt-six aujourd'hui. Le plan de licenciement devrait coûter 440.000 euros en indemnités au parti.

    Pour faire des économies, l'université de rentrée du MoDem a également déménagé. Le rendez-vous n'est plus dans le Var mais dans le Morbihan à cause des "restrictions budgétaires".

    A lire sur Lefigaro.fr : une infographie détaillant l'évolution des  subventions des partis entre 2007 et 2012 après les élections législatives.

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