LUNDI CONFESSION - Comme l’habit ne fait pas le moine, le siège ne fait pas forcément la fonction. Et Sandrine Mazetier en sait quelque chose. Vice-présidente de l’Assemblée nationale, la députée PS de Paris est amenée à présider de nombreuses séances dans l’hémicycle de l’Assemblée. Surtout les lundis et les vendredis, proximité de sa circonscription oblige.
Comme elle, chaque vice-président a assumé la tenue des débats pendant environ 150 heures "entre octobre 2014 et fin juin 2015", précise Le Figaro de ce lundi 27 juillet. Et Sandrine Mazetier pourrait bien être amenée à occuper le perchoir encore plus souvent à partir de septembre puisque Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, se mettra en retrait le temps de sa campagne pour les élections régionales .
De quoi réjouir Sandrine Mazetier ? Pas forcément. Dans les confidences que la socialiste livre ce lundi au Figaro , la députée souligne l’inconfort du perchoir. Au sens propre et physique du terme. Car le fauteuil sur lequel s’assoit celui qui préside l’hémicycle, aussi doré et prestigieux soit-il, semble surtout bien incommode.
Au Figaro, la députée confie ainsi :
"Le fauteuil est très inconfortable, sauf à se tenir affalé, ce qui est impossible quand on préside la séance. Sous le bureau, il y a très peu d’espace pour les jambes, et on ne peut pas les étaler.
"
S’asseoir sur le fauteuil qui a appartenu à Lucien Bonaparte lorsque ce dernier présidait le Conseil des Cinq-Cents durant le Directoire n’est donc pas une partie de plaisir.
Voici le fauteuil en question, situé au "perchoir" du Palais Bourbon :
Mais l’inconfort, physique, ne remplace pas le prestige et le confort, matériel, de la fonction, à laquelle un bureau particulier et un chauffeur sont par ailleurs attribués.
[BONUS TRACK] La pacificatrice
Celui qui préside la séance à l’Assemblée, qu’il soit président ou vice-président, se doit de tenir les débats. De respecter l’opposition et de recadrer les éventuels débordements. Mais parfois, leur rôle va un peu au-delà lorsque les esprits s’échauffent. Au point de devoir jouer les pacificateurs entre deux ténors du Parlement un peu trop chauds du biscoto.
Ainsi Sandrine Mazetier confie-t-elle au Figaro avoir dû "physiquement séparer" deux présidents de groupe "qui en sont presque venus aux mains".
Vice-président de l’Assemblée, une fonction qui n’est pas de tout repos. Ni de tout confort.