Vidéo : des ministres soutiennent le député PS qui veut défier le PCF en Seine-Saint-Denis

Publié à 16h51, le 11 octobre 2013 , Modifié à 17h15, le 11 octobre 2013

Vidéo : des ministres soutiennent le député PS qui veut défier le PCF en Seine-Saint-Denis
Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Victorin Lurel. (captures)

Trois ministres s'affichent pour soutenir un candidat socialiste aux municipales de mars prochain. Et en vidéo. Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Victorin Lurel ont enregistré une vidéo en faveur de la candidature du député Mathieu Hanotin, candidat PS à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. 

Et sa candidature a une couleur particulière. L'homme fait partie des socialistes qui vont défier des maires sortants communistes dans un département où le PCF est encore fort et détient une dizaine de mairies. 

Après avoir fait valider jeudi 10 octobre son investiture par la section de Saint-Denis, Mathieu Hanotin lance sa campagne ce vendredi. Et pour cela, il rend public ses soutiens. Avec lui, sur place, Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes. 

Mais aussi dans un soutien vidéo, des poids lourds du gouvernement : les ministres Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Victorin Lurel ainsi que le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone. 

Une vidéo que Mathieu Hanotin prend comme une promesse :

Ce sont des personnes qui sont déjà venus à plusieurs reprises à Saint Denis, avec lesquels on partage beaucoup de choses.

Ils auraient aimé être là, mais pour des raisons d'agenda ils ne peuvent pas. La vidéo est une manière d'annoncer leur future venue.

Une candidature vers l'affrontement à gauche, alors qu'après la cantonale de Brignoles l'ambiance était plutôt à l'union des gauche ? Le candidat récuse cette façon de voir les choses et explique que le contexte est différent. 

Pour lui, le danger du FN à Saint-Denis n'existe que peu. Résultat, il juge que s'unir avec le PCF local dès le premier tour serait montrer "une unité factice", qui elle même contribuerait à "faire monter le Front national" : 

Ce qui fait monter le Front national, c'est quand l'électeur perd confiance dans l'élection et pense que son vote ne sera pas utile. L'unité s'est toujours construite face à un adversaire, la droite, ou face à un ennemi, l'extrême droite. 

 L'unité factice imposée ex nihilo n'a pas de sens. Ce qui doit nous préoccuper c'est le rassemblement, mais le rassemblement c'est un projet partagé.

Par ailleurs, il souligne qu'en 2008 le PS avait aussi mis en place une liste. "Rien de neuf par rapport à 2008. La seule différence c'est que aujourd'hui ils nous craignent un peu plus", s'amuse-t-il. 

Pas question de trouver un accord dès le premier tour avec les communistes donc. Le député socialiste ne souhaite pas faire un pas vers sa gauche alors que, selon lui, le PCF s'en fait aucun depuis 2008 dans sa ville :

Depuis 2008 les communistes gouvernent seuls, sans aucun geste pour nous. 

Quand on défend la métropole, Patrick Braouezec (ancien maire de Saint-Denis, ndlr) parle de la nécropole de Paris. Moi je suis convaincu que c'est une chance. 

On n'est pas d'accord sur l'emploi, l'éducation, la propreté… on ne peut pas expliquer aux électeurs qu'on y va ensemble dans ces cas là.

Dans ce soutien, Claude Bartolone a parfois été accusé de vouloir en finir avec les maires communistes de Seine-Saint-Denis. Le Nouvel Observateur expliquait que l'ancien président du Conseil général travaillait à ce qu'il n'y ait pas de liste d'union à gauche. 

"On n'est pas dans une logique de vouloir remplacer les maires communistes", assure Mathieu Hanotin. Mais "on est pas d'accord et on veut demander à l'électeur d'arbitrer', conclut-il.

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