#FOOTPOLITIQUE - Ami de longue date, grognard hollandais, lieutenant, porte-flingue, fidèle parmi les fidèles : les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la relation qu'entretient Stéphane Le Foll avec François Hollande. Une loyauté à toute épreuve qui fait plutôt figure d'exception dans le monde politique... et qui mérite bien un peu de reconnaissance, si vous voulez son avis.
Sur BFMTV mercredi 23 août, l'ancien porte-parole du gouvernement n'échappe pas aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur les multiples prises de parole estivales de son vieux copain et ancien chef de l'État. Notamment la plus récente, mardi à Angoulême, où François Hollande a critiqué la réforme du Code du travail voulue par son successeur Emmanuel Macron. "Je ne suis plus son porte-parole", se dédouane le député Nouvelle Gauche (PS) de la Sarthe. "Vous l'avez tellement défendu, vous avez été fidèle parmi les fidèles", lui rétorque le journaliste.
L'ex-ministre de l'Agriculture (ET DE LA FORÊT) ne se dérobe pas et renchérit même, amusé :
"Oui, j'entendais tout à l'heure que vous posiez la question d'une prime de fidélité pour Neymar, là, à 8 millions d'euros... Ouais, j'aurais pu en avoir une ! De loyauté aussi. Fidèle à la méthode, loyal à la politique gouvernementale, mais je le suis toujours !
"
Manière de signifier que ce n'est pas la peine d'essayer de lui faire dire du mal de son copain, alors que le journaliste lui demandait si tout de même, François Hollande n'aurait pas "mieux fait de se taire".
Stéphane Le Foll apporte donc une nouvelle fois la preuve de ce lien indéfectible. Il le fait au moyen d'une petite référence footballistique et au joueur brésilien Neymar, dont vous avez *peut-être* entendu parler cet été. En rejoignant le PSG avant la fin de son contrat avec le FC Barcelone, l'attaquant a en effet dû s'asseoir sur les 26 millions d'euros de "prime de fidélité" que le club catalan devait verser à son père (qui est aussi son agent).
N'encaissant toujours pas le départ de son joueur, le Barça lui réclame même aujourd'hui 8,5 millions d'euros de dommage et intérêts, une somme correspondant à "la partie déjà versée de sa prime de prolongation de contrat", ce dernier n'ayant pas été honoré. Une mésaventure qui ne risque pas d'arriver à Stéphane Le Foll et François Hollande, l'amitié qui les lie étant manifestement plus forte que toutes les alternances politiques...
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