Cela n’aura finalement pas influencé le résultat de l’élection présidentielle, la victoire d’Emmanuel Macron ayant été pronostiquée par les sondages. Mais la prise de position de Sens commun, organisation proche de la Manif pour tous et rattachée à LR, ou plutôt l’absence de prise de position entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen , a fait débat au sein des Républicains. Même Hervé Mariton, proche de la Manif pour tous, n’approuve pas le ni-ni, a-t-il déclaré ce jeudi 11 mai lors de .pol, la webémission du Lab d'Europe 1 en partenariat avec Linternaute.com, Le Huffington Post et Le JDD. Le député LR de la Drôme (pas candidat à sa succession ) explique que cela ne les "aide pas" à sortir du "corner réac’" :
"La question de Sens commun, c’est en particulier le choix qu’a fait Sens commun dans l’entre-deux-tours des élections présidentielles [sic]. Moi, je ne partage pas ce choix. J’ai pris position pour Emmanuel Macron au deuxième tour. [...] Sens commun a fait un autre choix et je pense que ça n’aide pas la cause. [...] Nous avons réussi, ces dernières années, à faire en sorte que ces choix très forts d’affirmation de valeurs soient partagés par beaucoup de gens et qu’ils soient sortis d’un corner dans lequel certains voulaient le caricaturer. Certains feront une caricature : 'Réac’'. Des positions du style 'Eh ben, entre les deux tours, on sait pas trop', voire certains qui ont peut-être un peu lorgné vers Marine Le Pen, ça n’aide pas à sortir l’exigence de valeurs du corner réac’ dans lesquels certains ont souhaité l’enfermer. Moi, je continue le combat sur les valeurs, et je ne suis pas un réac’ pour autant. [...] La position prise par Sens commun dans l’entre-deux-tours des présidentielles [sic] m’a chagriné parce qu’elle abîme la pédagogie et le partage de valeurs sur lequel je pensais me retrouver.
"
L’organisation sera-t-elle donc exclue des Républicains ? "On n’est pas dans une logique d’exclusion, ni quand on regarde vers la droite, ni quand on regarde vers le centre", répond Hervé Mariton, qui préfère repousser le débat à l’après législatives.
Un extrait à revoir ci-dessous en vidéo :
Hervé Mariton estime en outre "pas très glorieux" que LR ait retiré du projet des législatives la réécriture de la loi Taubira, qui figurait pourtant dans le programme présidentiel de François Fillon :
"Le choix qui a été fait est manifestement un choix de compromis entre Les Républicains et l’UDI. [...] Il y a un compromis qui consiste à ne pas parler des choses. C’est pas très glorieux. C’est mieux que de dire le contraire de ce qu’on veut. C’est moins bien que de dire exactement ce qu’on veut.
"
À LIRE SUR LE LAB :
> VIDÉO – Hervé Mariton est l’invité de .pol, la webémission du Lab