L’hiver est propice à la déprime. Et les députés ne sont pas épargnés. Particulièrement les élus de La République en marche. Leur blues se retrouve dans les médias. Mais sous la forme de témoignages anonymes pour ne pas se faire taper sur les doigts. Parmi les motifs de la sinistrose ambiante, une perte de revenus pour nombres de députés macronistes, comme cette élue anonyme qui s’est plaint de "manger pas mal de pâtes" depuis qu’elle est passée de 8.000 à 5.000€ de revenus mensuels . Un témoignage auquel ne croit pas Richard Ferrand.
Invité de BFMTV ce lundi 18 décembre, le patron des députés LREM exprime donc son doute sur ce témoignage :
"Je ne connais pas une députée qui ait pu dire quelque chose comme ça. Non (il n’y croit pas, ndlr). Quand on a quelque chose à dire, on vient devant vous, on a un visage et on a un nom.
"
Et de poursuivre son petit laïus pour pester contre ceux qui parlent en off aux journalistes :
"Les bavardages de coursives où on ferait dire des choses qui sont reprises dans les journaux et deviennent des informations, ce n’est pas ma tasse de thé.
"
A voir en vidéo ci-dessous isolée par BFMTV :
Dans les colonnes de L’Opinion, une députée LREM expliquait avoir connu une importante baisse de revenus en devenant parlementaire, passant de 8.000€ par mois à 5.000. "Je vais moins souvent au restaurant, je mange pas mal de pâtes, j’ai ressorti des vêtements de la cave et je vais devoir déménager", se plaignait-elle.
Richard Ferrand, régulièrement critiqué en interne pour son manque d’implication en tant que président de groupe au début de la législature, affirme pourtant que ses députés n’ont aucun coup de blues, que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et que les "marcheurs" de l’Assemblée "ont beaucoup de détermination" et "la volonté de s’investir toujours plus".
Puis, comme la meilleure défense c’est l’attaque et la diversion, Richard Ferrand se mue en rédacteur en chef pour expliquer aux journalistes sur quels sujets ils feraient mieux d’enquêter. "J’aimerais bien qu’un travail journalistique soit fait sur les six premiers mois de la législature consécutive à l’élection de Nicolas Sarkozy, à l’élection de François Hollande et l’élection du président Macron", développe l’ancien député PS. Qui ajoute :
"Voilà qui serait un beau sujet d’analyse et d’investigation.
"
S’il veut arrondir ses fins de mois, il n'a qu'à le proposer en pige à un média.