Vincent Peillon dénonce la "polémique" autour d'une fausse "guerre scolaire"

Publié à 08h54, le 07 janvier 2013 , Modifié à 08h55, le 07 janvier 2013

Vincent Peillon dénonce la "polémique" autour d'une fausse "guerre scolaire"
(Maxppp)

Vincent Peillon crie au "faux procès". Depuis que le ministre de l'Education a envoyé une lettre le 4 janvier aux recteurs de France pour que le débat sur le mariage homosexuel ne rentre pas dans l'école - pointant du doigt la tenue de "débats" dans des établissements catholiques - certains l'accusent de lancer une "guerre scolaire" contre l'enseignement catho.

Vincent Peillon a donc tenu à rappeler ce 7 janvier sur RTL qu'il demandait la neutralité à tous, enseignement privé comme public, catholique ou non :

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La neutralité, ça vaut pour l’enseignement privé sous contrat mais ça vaut pour tout le monde. Si vous lisez bien ma lettre, je l’ai dit pour tout le monde, y compris l’enseignement public.

Mais je vois les faux procès, le goût de la polémique.

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Le ministre estime également qu'il n'y a aucun problème puisque le secrétaire général de l'enseignement catholique, Eric de Labarre, serait allé dans son sens dès le 4 janvier :

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Monsieur de Labarre a dit :  1) je respecterai le principe de neutralité, je suis d’accord avec le ministre 2) les débats que j’ai demandé d’organiser sont pour les adultes 3) Vincent Peillon veut que nous luttions contre l’homophobie.

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Si l'on se rapporte directement aux propos du secrétaire général, ce dernier a écrit qu'il était "hors de question de remettre en cause la neutralité de l'enseignement" ou "d'organiser spontanément des débats dans les classes avec les élèves" :

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Nous n'appelons pas directement à participer à la manifestation contre le mariage homosexuel  mais à l'éveil des consciences et à ce que chacun exerce librement sa responsabilité de simple citoyen.

Encore faut-il que la conscience de chacun ait été alimentée, nourrie, éclairée, c'est la raison pour laquelle nous pensons que des débats entre adultes sont utiles et mêmes nécessaires.

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Bref, Vincent Peillon se demande pourquoi on continue à disserter sur le sujet puisque les deux parties en présence sont d'accord :

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La lettre de Monsieur de Labarre [envoyée aux chefs d'établissements catholiques et les encourageant à prendre "des initiatives locales" dans ce débat, ndlr] était une maladresse, une faute. Je prends acte qu’il a rectifié ses propos de vendredi.

Tout le monde veut de la polémique et certains petits esprits veulent encore prendre les enfants en otage d’un débat d’adulte.

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Vincent Peillon réagit de la même manière vis-à-vis de la "polémique" Najat Vallaud-Belkacem, accusée elle-même d'avoir fait de la "propagande" pro-mariage gay dans un collège trois mois auparavant. Le ministre "s'est renseigné", affirme-t-il : la porte-parole du gouvernement ne faisait que "répondre à la question d'un enfant" dans le cadre de son plan de lutte contre l'homophobie.

>> A lire également sur le sujet :

Les 15 arguments de Najat Vallaud-Belkacem pour expliquer qu'elle n'a pas fait de "propagande" dans un collège .

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