Alain Juppé a délaissé son blog, devenu ces dernières semaines son moyen de communication privilégié . Direction Europe 1, ce mercredi 7 janvier, où l'ambitieux maire de Bordeaux a mis en avant toute son ambition présidentielle .
Il a aussi évoqué Bernadette Chirac, fidèle soutien de Nicolas Sarkozy. La femme de l'ancien chef de l'État n'est, d'ordinaire, pas particulièrement aimable envers l'ex-Premier ministre. Mais cela va mieux, semble-t-il entre "le meilleur" - dixit Jacques Chirac ou François Mitterrand , on ne sait plus trop – et Bernadette Chirac.
"J'ai toujours dit que j'avais le plus profond respect pour Bernadette Chirac et je crois qu'hier soir elle a dit des paroles aimables sur moi. J'étais heureux. Bien sûr. Mais ça ne m'a pas surpris du tout.
"
Bernadette Chirac qui tient des "paroles aimables" sur Alain Juppé ? Voilà qui a de quoi surprendre - sauf l'intéressé apparemment. Surtout après les mots doux de l'ancienne première dame à l'égard du maire de Bordeaux, en septembre sur Europe 1. "Il est très très froid, il n'attire pas les gens, les amis, les électeurs éventuels. Il est très froid", avait-elle dit.
Mais, c'est vrai, mardi 6 janvier sur TF1, la conseillère générale de Corrèze a été gentille avec Alain Juppé. Mais pas trop quand même. Elle a dit :
"C'est un normalien, c'est un garçon extrêmement intelligent, extrêmement doué, peut-être un petit peu froid mais ça, ça se corrige.
"
Un instant découpé par le Lab à revoir ci-dessous :
Ce n'est pas encore l'amour fou mais c'est déjà un peu mieux qu'avant entre l'ancien Premier ministre et l'ex-première dame. Alain Juppé a toujours le même défaut selon Bernadette Chirac. Mais il sait désormais qu'il peut le corriger. Mieux : toujours selon Bernadette Chirac, Alain Juppé a, comme Nicolas Sarkozy, des qualités d'homme d'État.
[BONUS TRACK] Juppé en conquête de la société civile
Alain Juppé n'a "rien à perdre", avance-t-il, cité par le Parisien ce mercredi 7 janvier. A contrario, il a donc tout à gagner, et notamment l'Élysée. Pour assouvir son ambition présidentielle, l'ancien Premier ministre compte travailler sur le terrain, au contact de la société civile. "Il faut sortir des salons parisiens. Donc je vais commencer à faire non pas des meetings mais des tables rondes. Je veux rencontrer des salariés, des chefs d'entreprise, des profs, des agriculteurs etc. On n'écoute pas assez ce qui vient du terrain", a-t-il déclaré sur Europe 1.
Dans le Parisien, l'un de ses proches, cité en off, confirme cet attrait pour les non-politiques. Un attrait donnant-donnant. Ce proche explique :
"Il y a du va-et-vient tout le temps ici : des politiques mais pas trop, surtout beaucoup de personnes du monde civil qui veulent s'investir à ses côtés pour l'aider à préparer son projet présidentiel.
"
Tiens, Nicolas Sarkozy aussi a prévu de sortir de sa tanière et entamer des visites de terrain en janvier.