Après s’être abstenu sur le discours de politique générale de Manuel Valls puis sur le plan d’économies, le député PS Philippe Noguès voit sa fête de la Rose annulée

Publié à 11h17, le 14 mai 2014 , Modifié à 11h58, le 14 mai 2014

Après s’être abstenu sur le discours de politique générale de Manuel Valls puis sur le plan d’économies, le député PS Philippe Noguès voit sa fête de la Rose annulée
Philippe Noguès. © Maxppp.

SANCTION - Les dirigeants de la majorité ont soufflé le chaud et le froid. Bruno Le Roux, patron des députés PS, avait d’abord promis des sanctions pour les députés PS qui ne voteraient pas le plan d’économies de Manuel Valls avant de se raviser tandis que Julien Dray demandait à ne pas sanctionner les députés dits "frondeurs".

Pourtant, des sanctions, il y en a eu.Dans un article de Mediapart donnant la parole à dix députés socialistes, pas forcément frondeurs mais sceptiques sur la politique économique menée par François Hollande, le député du Morbihan Philippe Noguès raconte les conséquences de ses deux absentions, sur le discours de politique générale de Manuel Valls, ainsi que sur le programme de stabilité.

"Avant le vote du plan Valls, il y a eu des pressions assez phénoménales. Des collègues nous en voulaient. On nous menaçait d'une dissolution. Depuis mon élection en 2012, je n'avais jamais vécu ça", confie-t-il au site d’information avant de raconter comment la fête de la Rose de sa fédération a été annulée au dernier moment. La faute à une forte implantation des "hollandais" dans sa circonscription bretonne, assure-t-il :

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Mes votes ont eu des impacts en Bretagne, où les “hollandais” sont très implantés. La fête de la rose de la fédération socialiste du Morbihan qui devait se tenir chez moi a été annulée dix jours avant. J'ai organisé à la place un repas républicain, il y avait plus de monde !

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"C’est une première depuis plus de trente ans que cette fête existe dans le pays de Lorient", écrit de son côté le Télégramme, le 24 avril, à l’annonce de l’annulation de cet événement prévu le 1er mai. 

Philippe Noguès avait évoqué cet épisode dès le 28 avril, sur Radio Breizh, et dans une interview avec le Télégramme, qu'il diffusait sur son blog, au début du mois de mai. 

La fédération locale du PS avait alors justifié ce changement de programme, dans une lettre aux militants, par les mauvais résultats des élections municipales et par la prise de position du député. "La fédération me le fait payer et a peur d’étaler nos divisions sur la place publique", expliquait Philippe Noguès au quotidien régional.

Déçu par la politique économique du gouvernement, qui "ne correspond pas à celle pour laquelle François Hollande a été élu", selon lui, Philippe Noguès avoue aussi à Mediapart ne pas avoir "imaginé" que la majorité "en serait là au bout de deux ans de pouvoir".

Et de conclure par une attaque en règle :

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La rigueur d'Ayrault est devenue sous Valls une politique d'austérité. Dans le plan de 50 milliards, ce sont juste les mesures les plus à droite qui ont finalement été gommées.

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