La petite phrase lâchée par François Hollande, vendredi 18 avril à Clermont-Ferrand, sur la possibilité qu’il ne se présente pas en 2017 si le chômage n’a pas baissé d’ici là aura donc permis d’oublier quelque peu l’affaire Aquilino Morelle.
Pour Bruno Le Roux, invité de RTL ce samedi 19 avril, cette promesse est en totale adéquation avec la personnalité du chef de l’État :
Il y a une forme de simplicité dans cette déclaration. […] Je reconnais François Hollande en entendant ces paroles. Je me dis que la forme de pudeur, peut-être même de timidité, qu’il a… Les Français le connaissent mal, les Français le connaissent peu. Il incarne aujourd’hui des valeurs de simplicité dans lesquelles ils se reconnaissent, des valeurs de clarté. L’objectif qu’il a donné aux français est un bel objectif.
Le patron des députés socialistes salue donc la position de François Hollande. Pour ce faire, il file la métaphore mitterrandienne :
Pour François Hollande, le pouvoir n’est pas une fin en soi ; le pouvoir c’est un moyen pour changer la vie, pour changer la vie de nos concitoyens.
L’expression "changer la vie" renvoie au nom du programme du PS en 1972, repris par François Mitterrand dans son programme présidentiel de 1981.
Cet engagement est également l’occasion de se démarquer de Nicolas Sarkozy, Bruno Le Roux rappelant que "d’autres responsables avaient fait des déclarations sans en tenir aucun compte" :
Nicolas Sarkozy avait dit "si le chômage n’est pas à moins de 5%, je ne me représenterais pas". Non seulement il était à 10% mais il s’est représenté.
Vendredi 18 avril, à Clermont-Ferrand, François Hollande a déclaré que "si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017", il n'aura "ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu".