AVIS DE DÉCÈS – C’est une manie. Alors que la crise politique touche les deux principaux partis français, le PS et l’UMP, certains dramatisent la situation en parlant de partis à l’aube de la mort. Si, pour Manuel Valls, "le FN risque de faire disparaître" la gauche , pour Christian Estrosi, l’UMP est un parti "qui est déjà mort". C’est le froid constat que livre le député-maire de Nice au Parisien de ce lundi 7 juillet.
"Dans sa conception actuelle, nous avons un parti qui est déjà mort, un parti qui ne distribue plus que des investitures et ne produit plus d’idées nouvelles.
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Un cinglant réquisitoire qui lui fait tirer une première conclusion : l’UMP ne pourra pas faire l’économie d’un changement de nom. "Nous ne pourrons pas faire autrement", affirme l’ancien ministre qui rejoint là François Fillon, Xavier Bertrand ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet . Un symbole.
Changer de nom serait alors synonyme, en parallèle, de changement en profondeur du parti créé en 2002 par Jacques Chirac. Et Christian Estrosi d’ajouter :
"Ce n’est pas une restructuration avec un congrès a minima qu’il faut, mais une véritable révolution.
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"L’UMP est devenue un parti bourgeois et élitiste. Il nous faut redevenir un parti populaire", conclut-il.
[BONUS TRACK] Estrosi rancunier
Le maire de Nice a la rancune tenace. Même s’il a soutenu François Fillon lors de l’élection pour la présidence de l’UMP face à Jean-François Copé, Christian Estrosi n’est plus un soutien ardent de l’ancien Premier ministre. Un ex de Matignon à qui il reproche encore de ne pas l’avoir soutenu en 2007 :
"Je ne peux oublier qu’en 2007, il a poussé Copé à la présidence du groupe UMP à l’Assemblée, contre ma candidature, point de départ de toutes ces histoires.
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