Si l'ensemble de la gauche, comme le reste de l'échiquier politique, salue la victoire du parti de la gauche radicale Syriza en Grèce, Claude Bartolone va plus loin. Lors d'une visite à Clermont-Ferrand, le patron PS de l'Assemblée nationale a déclaré devant la presse :
Si j'avais été Grec, j'aurais voté Syriza.
Dans une vidéo du Populaire.fr, Claude Bartolone développe ainsi :
Moi je vais vous dire une chose, si j'avais été Grec, j'aurais voté Syriza. Parce que quand on voit la purge qui leur a été imposée, lorsqu'on voit les difficultés qu'ont pu connaitre leurs services publics, lorsque l'on voit la misère qui a été celle d'un certain nombre de Grecs ... qu'il puisse y avoir à un moment donné cette idée de dire à l'Europe qu'elle ne peut pas être simplement l'Europe de la règle et de la sanction, c'est quelque chose qui me parait important.
Voter Syriza s'il avait été Grec ... un propos plutôt entendu du côté de Jean-Luc Mélenchon ou des écologistes, les Verts grecs s'étant alliés à Syriza. Les socialistes, eux, sont censés se placer du côté du Pasok, le parti socialiste grec.
En mai 2012, lors de la visite d'Alexis Tsipras à Paris, le Parti socialiste français ne l'avait d'ailleurs pas rencontré. Et le mouvement socialiste panhellénique est membre du Parti socialiste européen et de l'internationale socialiste, tout comme le PS français.
Après les législatives de 2012 et une forte chute électorale, le Pasok, jusque-là parti fort de Grèce, a intégré une coalition droite-socialiste dirigée par le conservateur Antonis Samaras. Pour ces dernières législatives de janvier 2015, le mouvement n'a plus obtenu que 4.88% des suffrages et 13 sièges. ll n'intégrera pas la coalition au pouvoir aux côtés de Syriza.
Et puisque certains au PS, comme Jean-Marie Le Guen, affirment désormais qu'Alexis Tsipras, le leader de la gauche radicale, est plus proche de François Hollande que de Jean-Luc Mélenchon, tout cela est finalement fort logique.