PAS DE BOL – Il n’est plus être ministre du Travail mais Michel Sapin continue de valoriser son bilan à la tête du ministère de la rue de Grenelle. Dans son livre, L’Écume et l'océan (éd. Flammarion) à paraître le 14 mai, le nouveau ministre des Finances défend son action de presque deux ans.
De cette période, Michel Sapin retient sa loi de "sécurisation de l'emploi", "vraie réforme d'ampleur" issue du "dialogue social à la française", écrit-il. Le 11 janvier 2013, jour où l'accord est conclu entre partenaires sociaux, est une "nouvelle grande date de notre histoire sociale", d’après lui.
Problème, de l’aveu même de Michel Sapin, cet accord est touché par une "malédiction médiatique". De l’offensive française au Mali aux aveux de Jérôme Cahuzac sur son compte en Suisse, en passant par la renonciation du pape Benoît XVI, l’actualité se sera donnée le mot pour "éclipser" – c’est le mot choisi par Michel Sapin – la loi de "sécurisation de l'emploi"
Une annonce, à l’inverse, n’a pas été éclipsée : l’inversion de la courbe du chômage, annoncée pour la fin de l’année 2013. A ce sujet, Michel Sapin tient à remettre les pendules à l’heure :
C’était un cap […] certainement pas une promesse.
D’ailleurs, l’ancien ministre du Travail vante son bilan. Pour lui, Pour Michel Sapin, l'objectif est "atteint dans la réalité du marché du travail". Il quitte donc la rue de Grenelle avec "le sentiment d'avoir fait beaucoup en 20 mois sans en voir encore tous les résultats".