On savait, depuis les révélations de Mediapart, que le mobilier de la République pouvait, parfois, subir les attaques de chiens présidentiels. On sait également aujourd’hui que certaines œuvres du Mobilier national, l’institution chargée de meubler les bâtiments officiels de la République, sont tout bonnement perdues… enfin peut-être pas pour tout le monde.
Ce vendredi 1er août, Le Figaro (article dans la version papier du journal) nous apprend que certains objets ont été mis en vente sur Internet. Voici ce qu’écrit le quotidien :
De son côté, le ministère de l’Intérieur a repéré, sur eBay, des objets de la manufacture de Sèvres, issus de l’Élysée : un attaché militaire, en poste dans les années 1950, avait pris l’habitude de les offrir. Cinquante ans plus tard, des assiettes ont donc refait surface.
Selon le rapport annuel de la Cour des comptes, 32 œuvres des musées nationaux et 625 meubles du Mobilier national sont considérés comme "non vus", après les derniers inventaires effectués à l’Élysée entre 2007 et 2009.
Du coup, "sous la pression du ministère de la Culture, des plaintes sont désormais déposées en cas de disparition : elles sont même répertoriées sur son site dans un catalogue baptisé… Sherlock !", écrit encore Le Figaro.
Pas sûr que cela suffise. Comme le note le député PS René Dosière, "à l’Élysée, la gestion des entrées et des sorties est artisanale". Il ajoute :
Lorsqu’on dresse un inventaire, le Mobilier national n’a pas les mêmes chiffres que l’Élysée, qui n’a pas les mêmes chiffres que la Commission de récolement, liée au ministère de la Culture. Bref, c’est la pagaille.