C'est le temps des positionnements. Si Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro 2 de l'UMP, crie haut et fort qu'elle voterait PS pour faire chuter le FN au second tour de la législative partielle dans le Doubs, Laurent Wauquiez, numéro 3 du même parti, est sur la ligne radicalement opposée. Il fait savoir ce 2 février à l'AFP qu'à titre personnel, il voterait blanc.
"Mes idées ne sont pas celles du Parti socialiste donc je n'appelle pas à voter socialiste (...) Je ne partage pas les idées du Front national donc je ne vote pas pour le FN (...) Je voterais blanc si je devais voter.
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Un nouveau positionnement dans l'échelle des réactions à l'UMP avant la tenue d'un bureau politique le 3 février qui devra déterminer une ligne commune. Le parti se scinde entre les pro-front républicain à l'image de NKM ou Dominique Bussereau, et les "ni-ni" comme Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, qui ne veulent donner aucune consigne de vote. Laurent Wauquiez va jusqu'au bout de sa logique en optant pour le vote blanc. Une "question de cohérence" argue-t-il auprès de l'AFP :
"On ne peut pas dénoncer la politique du chômage, le matraquage des classes moyennes et l'assistanat et le lendemain appeler à voter pour la gauche. Ça aboutit à une confusion dans les têtes. Le front républicain, c'est précisément cette coalition droite-gauche qui donne le sentiment qu'au fond l'UMP et le PS, c'est pareil. La droite et le centre ne doivent pas être une pâle copie de la gauche.
"
Une nouvelle preuve également du profond décalage existant entre la numéro 2 et le numéro 3. Une opposition qui s'était fait fortement ressentir au moment de la composition de l'organigramme à l'UMP.