C'est le temps des positionnements. L'UMP doit débattre le 3 février en bureau politique de la ligne à suivre en vue du second tour des législatives dans le Doubs, un second tour opposant le FN au PS . Depuis 2011, Nicolas Sarkozy prône le "ni-ni", soit le fait de n'appeler à voter ni pour le Parti socialiste ni pour les frontistes. Mais certains à l'UMP souhaitent toujours respecter une forme de front républicain. C'est le cas de la numéro 2 de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Invitée de BFMTV ce 2 février, la députée précise qu'elle donne ici son opinion personnelle, opinion qu'elle défendra lors du débat à l'UMP le lendemain :
"Si j'étais moi personnellement confrontée à ce choix, à cette alternative, et avec regret, sans gaité de cœur, néanmoins je choisirai de voter pour le candidat qui est opposé au candidat du Front national.
"
Une position probablement "plutôt minoritaire dans ma famille politique" estime-t-elle. Elle ajoute :
"Je ne renvoie pas exactement dos-à-dos le PS et le FN. (...) Je pense que le PS désespère la France mais je crois que le FN défigurerait la France.
"
De Henri Guaino à Bruno Le Maire, les prises de position en ce lendemain d'élection vont au contraire dans le sens du "ni-ni". Cette différence n'est pas surprenante de la part de NKM qui a écrit un ouvrage contre le FN en juin 2011 intitulé Front antinational. Elle a pour cela été intégrée à la "liste noire " du FN en juin 2012, liste dans laquelle Marine Le Pen avait inclus tous les candidats qu'elle souhaitait voir battre absolument aux législatives à l'image de Xavier Bertrand ou Georges Tron.