COUCOU - Ce vendredi 6 novembre à Paris, c'est le grand meeting de Nicolas Sarkozy. La grande famille de l'UMP – tant qu'elle s'appelle ainsi – s'est réunie porte de Versailles pour le discours de l'ex-chef de l'État, à quelques semaines de l'élection du président du parti de la rue Vaugirard. On a ainsi vu Brice Hortefeux, Bernadette Chirac, Nathalie Kosciusko-Morizet, Christian Estrosi, Rachida Dati, Valérie Pécresse, Henri Guaino etc. écouter avec attention le discours du prétendant à la succession de Jean-François Copé.
François Fillon n'était pas là, lui. Alors que Nicolas Sarkozy s'exprimait depuis la Porte de Versailles, le député de Paris était à Orléans pour une réunion publique. Mais l'ancien Premier ministre a néanmoins participé, à sa manière, à la grande cérémonie sarkozyste.
Et voici ce qu'il a déclaré, selon un message posté sur son compte Twitter en plein discours de Nicolas Sarkozy :
"J'ai entrepris de construire mon projet en dialoguant avec tous les Français plutôt que de l'écrire tout seul à Paris avec quelques experts.
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J'ai entrepris de construire mon projet en dialoguant avec tous les Français plutôt que de l'écrire tout seul à Paris avec quelques experts
— François Fillon (@FrancoisFillon) 7 Novembre 2014L'attaque est subtile. Mais la diffusion du message en plein discours de Nicolas Sarkozy peut quand même donner une certaine indication sur le destinataire.
Cette phrase vient clore une semaine de vifs échanges par médias interposés entre François Fillon et Nicolas Sarkozy. Dans le livre de deux journalistes du Parisien Ca reste entre nous, hein ? (éd. Flammarion), l'ancien président qualifie l'ex-Premier ministre de "loser", "planqué" et "sans-couilles". "Je ne peux pas croire un seul instant que Nicolas Sarkozy ait dit cela parce que ce ne sont pas les paroles d’un homme d’Etat", a répondu le 5 novembre François Fillon.
Dans un autre livre, Sarko s'est tuer (éd. Stock), on apprend qu'en juin dernier François Fillon a déjeuné avec le secrétaire général de l'Élysée Jean-Pierre Jouyet, lui demandant de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy. Une information que François Fillon dément.