Hervé Mariton compare François Hollande à un "alcoolique" face à l'impôt

Publié à 12h18, le 10 novembre 2014 , Modifié à 12h23, le 10 novembre 2014

Hervé Mariton compare François Hollande à un "alcoolique" face à l'impôt
Hervé Mariton sur BFMTV le 10 novembre 2014. © BFMTV

ALCOOLIQUE - Hervé Mariton ne croit pas du tout à la pause fiscale promise par François Hollande lors de son passage sur TF1 le 6 novembre. Et c'est peu de le dire. Invité de BFMTV ce 10 novembre, l'outsider dans la course à la présidence de l'UMP a comparé le président de la République à un "alcoolique" face à l'impôt :

Nous sommes dans une situation budgétaire périlleuse, une situation de l’emploi lamentable, nous sommes désormais sous la tutelle de Bruxelles, avec un président de la République qui se comporte comme un alcoolique en disant "non non c’est la dernière fois". Par rapport à l’impôt !



L’alcoolique qui dit : "je vais arrêter de boire mais encore un verre". Là il a dit: "je vais arrêter de faire payer des impôts supplémentaires mais encore un verre !"

Et Hervé Mariton d'expliquer que les augmentations déjà prévues dans le budget 2015 ressemblent à tout sauf à une pause fiscale :

Dans le budget 2015, dans la loi de finances rectificative pour 2014, dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 il y a de nouveau des prélèvements supplémentaires ! Et ces prélèvements seront de nouveau payés par les Français en 2015, 2016 et les années qui viennent.

Sur TF1 près d'une semaine plus tôt, François Hollande a effectivement promis la fin des impôts supplémentaire avec cette nuance : "au-delà de ce qui a été annoncé, il n'y aura pas d'augmentation d'impôt."

Emmanuel Macron, son ministre de l'Economie, a ensuite fait les sous-titres le lendemain matin sur BFMTV, expliquant que les prochains textes votés en novembre prévoiraient à la fois des hausses et des baisses d'impôts mais que les textes suivant ne contiendraient pas d'impôts nouveaux :

Ce qu’a dit le président de la République, c’est qu’il n’y aura pas de mesures nouvelles décidées en 2015, 2016 et 2017.

La promesse de pause fiscale n'est quant à elle pas nouvelle. En septembre 2012, le ministre du Budget d'alors, Jérôme Cahuzac, promettait qu'il n'y aurait "pas d'effort supplémentaire" après 2013 et prônait la "stabilité fiscale" dès 2014.

Fin août 2013, François Hollande annonçait encore une "pause fiscale" anticipée cette fois-ci pour 2015. Bernard Cazeneuve assurait en septembre de la même année :

En 2014, la hausse est limitée à 1 milliard. C'est cela, la pause fiscale. En 2015, ce sera zéro. Ce sera la suite de la pause fiscale. Nous poursuivrons la pause fiscale jusqu'à la fin du quinquennat, en 2017."

Depuis, de nouvelles annonces ont largement remis en cause ce "zéro" pour 2015.

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