Il s’appelle Jean-Claude Nataf, use de plusieurs pseudonymes, et se présente, dans un dossier que consacre ce jeudi 31 juillet Libération à la LDJ (Ligue de défense juive), comme le porte-parole de l’organisation d’autodéfense communautaire qu’il a contribué à créer en 2001. Une organisation que le ministère de l’Intérieur envisage sérieusement de dissoudre, comme l’ont déjà réclamé plusieurs politiques tel le député Jean-Jacques Candelier.
Impliquée dans les heurts qui ont émaillé certaines manifestations pro-Gaza ces dernières semaines selon certains témoignages, la LDJ se défend, via ce porte-parole revendiqué, d’avoir attisé les tensions. Jean-Claude Nataf explique même à Libération une certaine proximité entre la police et les membres de la LDJ, souvent formés aux techniques de combat.
Ainsi lâche-t-il, dans un sourire selon Libération :
Nous n’avons rien contre la police, au contraire. Lors de la manifestation du 13 juillet, on a même travaillé avec elle : les policiers voyaient bien qui était l’agresseur et qui se défendait.
Mais surtout, au niveau politique, il revendique, sans que l’on sache si cela relève d’une simple provocation ou de ce qu’il considère être une réalité, une forme de soutien implicite du Premier ministre.
Il balance, lapidaire :
De toute façon, avec Valls, on a ce qu’on veut.
Pourtant, à l’instar de trois mouvements d’extrême droite dissous après la mort de Clément Méric, la LDJ risque à son tour l'interdiction. Ce qu’il voulait ?