Jean-Vincent Placé dénonce le "manque d'empathie et de cœur" de Bernard Cazeneuve sur Sivens

Publié à 10h31, le 30 octobre 2014 , Modifié à 10h48, le 30 octobre 2014

Jean-Vincent Placé dénonce le "manque d'empathie et de cœur" de Bernard Cazeneuve sur Sivens
© MaxPPP

MONOPOLE DU CŒUR - Depuis le drame qui a conduit au décès d'un militant anti-barrage à Sivens, le torchon n'en finit pas de brûler entre les écologistes et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Ce jeudi 30 octobre, c'est le sénateur EELV Jean-Vincent Placé, pourtant réputé plus proche politiquement du gouvernement, qui s'attaque au résident de la place Beauvau. Invité sur Sud Radio, le parlementaire écologiste fustige le "manque de cœur" de Bernard Cazeneuve

Le manque d’empathie, j’allais même dire le manque de cœur du ministre de l’Intérieur est saisissant. Et par ailleurs, comme souvent, lorsque l’on est déjà en faute dans un dossier politique, la surréaction, la surindignation après les propos de Cécile Duflot et Emmanuelle Cosse montrent quand même le désarroi de celui qui est en charge de la sécurité des Françaises et des Français.

Le même matin sur France Info, Bernard Cazeneuve s'était dit blessé des accusations faites à son encontre, notamment par les écologistes. Il ne s'agit pas seulement des déclarations de Cécile Duflot et de l'actuelle secrétaire nationale des Verts, Emmanuelle Cosse. Il y a deux jours, le co-président du groupe écologiste François de Rugy a également déclaré que Bernard Cazeneuve "n'était pas un bon ministre" de l'Intérieur. A en croire Jean-Vincent Placé, ce constat peut s'étendre à d'autres membres du gouvernement : 

Nombre de ministres dont on pensait à un moment qu’ils avaient les nerfs solides commencent à beaucoup les perdre et quand il s’agit du ministre de l’Intérieur, c’est extrêmement inquiétant.

Des reproches qui ne concernent visiblement pas la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, dont il est un fan notoire.

[Bonus track] Les "Djihadistes verts" ? "Des propos infâmes"

Jean-Vincent Placé a également répondu à une accusation du président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Xavier Belin. Le chef du syndicat agricole estimait que les manifestants de Sivens appartenaient à un "mouvement bien organisé" de "djihadistes verts". Des propos vivement condamnés par le sénateur : 

Je trouve infâmes, écœurantes, irresponsables les déclarations de M. Belin sur les "djihadistes verts" (...) Je lui demande solennellement de retirer ses propos et des excuses. C'est inadmissible. J'attends de sa part le retrait de ses propos et des excuses. 

L'intéressé, un peu plus tard au micro d'Europe 1, a "assumé ses propos". "Ce sont ceux d'un homme en colère", a-t-il expliqué. 

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