IL PROFESSORE - Après Arnaud Montebourg, Jean-François Copé reprend lui aussi le chemin de l’école. Mais contrairement à l’ancien ministre de l’Economie, élève pendant 4 semaines de l’école de commerce INSEAD, le député-maire de Meaux revient au monde universitaire en qualité d’enseignant. Selon l’Express.fr, Jean-François Copé dispense depuis le début de l’année un cours hebdomadaire à Sciences Po intitulé "Légiférer et gouverner dans un monde globalisé" ("Lawyering and Governing in a global world").
Le cours – dont l’ancien président de l’UMP se partage la charge avec l’avocat et universitaire Jean-Yves Gonthier – est assuré en anglais et doit permettre, selon le document de présentation de la matière que s’est procuré l’Express.fr, de « familiariser les étudiants avec l'art de la gouvernance et un large éventail d'outils analytiques et politiques pour leur permettre de réfléchir de manière critique aux origines et à l'impact des politiques publiques dans un monde globalisé"
La matière doit aussi donner le moyen aux étudiants de « développer leurs capacités d’analyse et de débat », leur « force de raisonnement » et leur « disposition à penser en dehors des chemins battus ».
Le document de présentation de la matière retrouvé par L'Express.fr:
Ce n'est pas la première incursion dans le monde universitaire de l’ancien élève de Sciences Po (1985-1987) qui a déjà occupé un poste de maître de conférences en économie et finances locales dans l’établissement de la rue Saint-Guillaume entre 1990 et 1993, avant d’être nommé professeur associé à l’université Paris VIII au début des années 2000. L'avocat, député et maire qui déclare aussi des revenus de conférenciers ainsi que des droits d'auteurs dans sa déclaration d'intérêt 2014 devra donc y ajouter une nouvelle source de revenus en 2015.
Jean-François Copé avait été contraint à la démission de la présidence de l’UMP en mai 2014, après les révélations du Point sur ses liens avec les dirigeants de la société de communication Bygmalion, soupçonnée d’avoir mis en place un système de surfacturation lors de la campagne présidentielle de 2012. Plus récemment, mardi 3 février, l’ancien président de l’UMP a été mis en examen pour « abus de confiance » dans l’enquête sur les pénalités infligées à Nicolas Sarkozy pour avoir dépassé ses frais de campagne.