Il l'appelle désormais "l'enfoiré". Aquilino Morelle n'a toujours pas digéré l'attitude de François Hollande à son égard. En avril dernier, le président l'a viré illico de l'Élysée après les révélations de Mediapart et les accusations de conflits d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique le concernant. Dans cet article, on apprenait également que le conseiller avait fait venir un cireur dans un salon de l'hôtel de Marigny pour s'occuper de ses souliers.
Comme une autre rejetée, l'ancien conseiller du président compte se venger dans un livre. D'ailleurs, Aquilino Morelle fait lui-même l'amalgame. "François se comporte avec moi comme avec Valérie, incapable d’assumer une rupture qui était aussi d’ordre affectif", confie-t-il au Nouvel Observateur du jeudi 25 septembre. Aussi prépare-t-il sa revanche, son livre. "Et ça peut saigner", prévient-il.
L'ancien conseiller de François Hollande va revenir sur son passage à l'Élysée. Et il s'en réjouit déjà. Voici ce qu'il dit à l'hebdomadaire :
Il tremble, François.
Déjà, Aquilino Morelle dévoile un dialogue entre François Hollande et lui-même. Les deux hommes sont dans le bureau présidentiel, juste après la publication de l'article de Mediapart. Aquilino Morelle se défend mais le chef de l'État ne veut rien savoir. S'en suit un échange violent, d'après la version de l'ex-conseiller que rapporte Le Nouvel Observateur :
- Aquilino Morelle : Où est le crime ? Demander à un chauffeur d’aller chercher son fils quand on ne peut pas y aller soi-même ? Faire venir un cireur à Marigny ?
- François Hollande : Ils ne vont pas te lâcher. Ils seront comme un chien après un os. On ne va pas y arriver. Quelle bêtise. Pourquoi diable, as-tu fait venir ce cireur, pourquoi ne pas avoir demandé cela à ta femme de ménage ?
- Aquilino Morelle : Et toi tu n’as jamais fait de connerie, peut-être ? Aller te faire gauler rue du Cirque, avec ton casque, comme un débutant...
Jeudi 11 septembre, une semaine après la sortie du livre de Valérie Trierweiler, Aquilino Morelle avait évoqué son éviction de l'Élysée. C'était dans Le Point. L'ex-conseiller avait alors parlé d'une "purification ethnique" dont la victime, outre lui-même, avait été Arnaud Montebourg, dont il est un proche.
Des propos qu'Aquilino Morelle avait démentis, expliquant s'être fait piégé par la journaliste.