Alors que l'immense majorité des responsables politiques font part de leur horreur face à l'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, le député UDI Meyer Habib a lui choisi d'établir un lien entre cette attaque qui a fait 12 morts et le vote par l'Assemblée puis par le Sénat d'une résolution invitant la France à reconnaître l'État de Palestine.
Selon lui, des actes de ce genre pourraient se reproduire, directement motivés cette fois par "l'importation du conflit israélo-palestinien" en France que constitue à son sens le vote de ce texte par les parlementaires français. Dans un communiqué, l'élu représentant les Français de l'étranger (Europe du sud et Israël) écrit :
"'On a tué Charlie Hebdo', ont proclamé les islamistes armés après avoir pris 12 vies ce matin. Demain, si l'importation du conflit israélo-palestinien continue d'être favorisée en France par des textes comme celui de la résolution de reconnaissance unilatérale de la Palestine, et si les mesures législatives contre les terroristes ne sont pas plus téméraires, ils crieront 'On a tué la France'.
La responsabilité des membres de l'Assemblée nationale sera alors pleinement engagée.
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"Depuis des mois", le député affirme qu'il "n'a cessé d'alerter sur la menace jihadiste, ce cancer qui gangrène la France et les démocraties occidentales. Hélas, ses appels n'ont pas été entendus", écrit-il encore.
Meyer Habib "regrette que la représentation nationale et les autorités ne prennent pas de mesures radicales pour, si ce n'est éradiquer, du moins maîtriser le fléau qui peut aujourd'hui toucher tout citoyen Français, comme en a tragiquement été l'exemple le compatriote Hervé Gourdel". Il estime à ce titre que "la loi de lutte contre le terrorisme, par exemple, n'a pas été assez loin dans les dispositions de prévention et de condamnation du terrorisme".
Au mois de juillet, Meyer Habib avait comparé les violences qui avaient eu lieu en marge de manifestations de soutien à Gaza à la "Nuit de Cristal", pogrom organisé contre les Juifs du IIIème Reich dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, au cours duquel entre 2.000 et 2.500 Juifs furent tués dans des attaques orchestrés par les nazis.