Les frondeurs veulent établir une "position commune" sur le vote de confiance du 16 septembre

Publié à 12h20, le 04 septembre 2014 , Modifié à 19h33, le 17 octobre 2014

Les frondeurs veulent établir une "position commune" sur le vote de confiance du 16 septembre
Les députés PS frondeurs Laurent Baumel, Jean-Marc Germain et Christian Paul © MaxPPP

Leur rentrée est d'ores et déjà une réussite. Les députés socialistes frondeurs ont été au centre de l'Université d'été du PS à La Rochelle et veulent maintenant embrayer sur les prochaines échéances. Tenants d'une politique alternative à celle de l'exécutif, les frondeurs ont tenu leur première réunion hebdomadaire post-été, mercredi 3 septembre à l'Assemblée nationale. 

Une des figures du mouvement explique au Lab qu'ils y ont "amorcé une discussion sur le vote de confiance" au gouvernement Valls II, qui aura lieu le 16 septembre. Ils tenteront d'établir une "position commune" sur le sujet lors de leur prochaine réunion, mardi 9 septembre, précise ce député. "On décidera collectivement la semaine prochaine", indique un autre frondeur en vue.

Hors de question toutefois d'adopter une véritable consigne de vote similaire à celle d'un groupe parlementaire classique, prévient Laurent Baumel, joint par Le Lab :

Les députés sont libres. On ne va pas, nous, essayer de créer une discipline de vote. Cette notion n'a pas de sens en ce qui nous concerne. On va travailler ensemble sur des propositions.

Une chose est sûre : ils n'attendront pas le discours de politique générale de Manuel Valls pour se décider. Le Premier ministre a été ovationné au à l'Université d'été du Medef le lendemain de la nomination du nouveau gouvernement puis, dans la foulée, par les militants et responsables politiques à La Rochelle. "Il s'adapte à son audience et à son public, les discours ne sont donc pas un indicateur, poursuit Laurent Baumel. Il en a fait deux très différents en l'espace d'une semaine, cela relativise beaucoup l'importance des discours."

Le député d'Indre-et-Loire, qui avait voté "pour" la confiance à Manuel Valls en avril dernier, s'abstiendra cette fois-ci.

Le ressenti général est que les conditions d'un vote pour la confiance ne sont pas réunies, qu'elles se sont plutôt dégradées avec l'expulsion d'Arnaud Montebourg, la nomination d'Emmanuel Macron, les annonces successives, les ballons d'essai qui ont été lancés.

Les polémiques sur les 35 heures et le contrôle des chômeurs ne passent donc pas. Et les mesures en faveur du pouvoir d'achat des ménages, comme d'autres "atténuations pas fondamentales" au cap de François Hollande, ne les ont pas convaincus non plus.

Pouria Amirshahi, qui n'avait pas accordé sa confiance à Manuel Valls il y a cinq mois, s'abstiendra à nouveau. Joint par Le Lab, le député des Français de l'étranger est déterminé à "convaincre encore plus de parlementaires" de tenter d'infléchir la politique du gouvernement, afin que celui-ci "revienne à la raison" :

On était 11 à ne pas voter la confiance la dernière fois. C'était déjà totalement inédit. Cette fois, on verra.

Du rab sur le Lab

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