Le congrès du Front national, qui doit se tenir fin novembre à Lyon, ne laisse pas vraiment la place au suspense : Marine Le Pen, seule candidate à sa succession, sera réélue présidente du FN. Ce qui est un peu moins sûr, c'est le sort réservé à Jean-Marie Le Pen.
Depuis sa sortie sur la fournée, début juin, et le malaise engendré au FN par cette "faute politique", selon les mots de Marine Le Pen, le président d'honneur du parti est dans le viseur de certains qui aimeraient bien profiter du congrès pour lui ôter ses attributions.
Pas question, a estimé Marine Le Pen ce lundi 1er septembre au JT de TF1 :
"Je ne crois pas du tout que nous puissions nous passer de la sagesse et de l'expérience de Jean-Marie Le Pen.
"
Cette "expérience" de Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen l'avait déjà évoquée après la proposition du premier de faire "une fournée" des artistes opposés au FN. "Avec la très longue expérience qu'est celle de Jean-Marie Le Pen, ne pas avoir anticipé l'interprétation qui serait faite de cette formulation est une faute politique dont le Front national subit les conséquences", avait-elle dit au Figaro, dimanche 8 juin.
De son côté, concernant une possible remise en cause de son statut de président d'honneur, Jean-Marie Le Pen avait été très clair, en juin, sur BFMTV :
"Contrairement à ce que dit Marine Le Pen dans 'Valeurs Actuelles', ce n’est pas elle qui m’a nommé président d’honneur, c’est le congrès du FN, par conséquent je suis président à vie. Cette décision n’appartient à personne, même pas à un congrès suivant puisque cette décision est définitive jusqu’à ma mort.
"
Un peu plus tôt sur TF1, Marine Le Pen a également réfuté toute idée de changement de nom du Front national. Il n'y a pas si longtemps, la présidente du FN considérait que ce sujet n'était pas "tabou". Au contraire de son père qui jugeait cette option "complètement débile".