Marine le Pen estime qu'Aymeric Chauprade la "met en danger médiatique"

Publié à 12h52, le 21 janvier 2015 , Modifié à 12h52, le 21 janvier 2015

Marine le Pen estime qu'Aymeric Chauprade la "met en danger médiatique"
© Montage via AFP.

Rien ne va plus, mais alors rien, entre Marine Le Pen et Aymeric Chauprade. Après avoir publiquement désavoué , lundi 19 janvier sur France Inter, son ancien conseiller en question internationales, la présidente du FN en remet une couche ce mercredi 21 janvier. Et cette fois, la cheffe frontiste ne tourne plus autour du pot : entre elle et lui, le lien est rompu.

Interrogée par Le Figaro , Marine Le Pen dénonce une "indiscipline récurrente". Elle dit :

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Depuis cet été, Aymeric Chauprade, probablement par une soif incroyable de reconnaissance, est incapable de la moindre discipline. Conseiller aux affaires internationales, un domaine réservé de la présidence, il refuse de soumettre ses prises de position, ses textes et ses vidéos. J'ai missionné des cadres pour lui expliquer qu'il existait une discipline de parti et que l'on ne pouvait pas fonctionner de cette manière mais il n'en a fait qu'à sa tête.

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Et la présidente du FN d'ajouter que l'eurodéputé la "met donc en danger médiatique d'être poursuivie pour provocation à la haine et la discrimination raciale".

La cause de ce trouble ? La vidéo postée par Aymeric Chauprade jeudi 15 janvier et intitulée La France en guerre. Dans cette vidéo, l'eurodéputé, fervent défenseur de la théorie du grand remplacement, assure que "la France est en guerre contre des musulmans" et présente les membres de la communauté musulmane de France comme "une cinquième colonne". Il fait également référence à l'Allemagne des années 30, majoritairement pacifiste mais gangrénée par les nazis.

Jeudi 15 janvier, Marine Le Pen a enjoint les membres du FN de ne pas diffuser le document pour des "raisons juridiques". Une consigne pas vraiment écoutée par Marion Maréchal – Le Pen qui a décidé, mardi 20 janvier, de relayer ladite vidéo su Twitter.

Mercredi 21 janvier, Aymeric Chauprade a constaté, cité par l'AFP, qu'il était "difficile d’accepter une certaine liberté d’expression au FN ". Il a ajouté :

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Dans aucun parti de gouvernement, le président ne relit les articles, les publications de ses membres. On n'est pas, a priori, un parti stalinien.

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