Martine Aubry est très énervée par la nomination de Manuel Valls à Matignon

Publié à 19h27, le 04 avril 2014 , Modifié à 19h35, le 04 avril 2014

Martine Aubry est très énervée par la nomination de Manuel Valls à Matignon
Martine Aubry (MaxPPP)

JE REVIENDRAI - En 2012, c’était Matignon ou rien pour Martine Aubry. Ce ne fut rien. Et en 2014 ? Pareil. De quoi sérieusement irriter la maire de Lille, réélue dimanche 30 mars. C’est pourtant moins le fait d’avoir été "oubliée" une nouvelle fois qui provoque aujourd’hui l’ire de l’édile socialiste que la nomination de Manuel Valls à Matignon, comme l’explique au Figaroun socialiste :

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Elle est très en colère. Elle s'exprimera prochainement. D'ici là, elle a demandé à son lieutenant Jean-Marc Germain de monter au front pour envoyer deux, trois tacles.

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Des "tacles", comme cette phrase lancée sur France Info vendredi 4 avril par l’ancien directeur de cabinet de Martine Aubry, également chef de file des "constructeurs", ces députés PS qui souhaitent peser sur la politique du gouvernement :

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La confiance, ça ne se décrète pas, ça se construit. Donc on va la construire avec le Premier ministre. Il va faire une déclaration de politique générale et ensuite, chacun votera en confiance.

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La maire de Lille laisse faire mais reste silencieuse. Sa dernière déclaration remonte au soir du second tour des municipales. Elle avait alors expliqué la "claque" électorale subie par les socialistes par le mauvais bilan du gouvernement Ayrault : "Je n'exclus pas les responsabilités qui sont les nôtres. […] Les Français attendent des résultats en matière d'emploi. Et la politique industrielle telle qu'elle a été lancée, avec une compétitivité renforcée pour nos entreprises, doit avoir comme condition plus de formation, plus de recherche, plus d'investissement pour aller vers la croissance", avait jugé la socialiste

Les relations entre Martine Aubry et Manuel Valls, ne sont pas simples, qui plus est. Lorsque la première était première secrétaire du PS, le second ne ratait jamais une occasion de se faire remarquer, là en défendant l’idée de TVA sociale, là en enterrant la retraite à 60 ans. De quoi sérieusement irriter la patronne des socialistes.

Autre exemple : en 2011, battu lors du premier tour de la primaire PS, Manuel Valls n’avait pas longtemps hésité avant de rejoindre le camp des hollandais face aux aubrystes. 

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