GROUPIE - À croire qu’elle cherche, elle-aussi, à entrer au gouvernement. Mardi 1er avril sur i>Télé, Nadine Morano a tressé de grands lauriers au nouveau Premier ministre Manuel Valls.
Une jolie déclaration à visionner ci-dessous :
"J’avais plutôt une certaine estime pour Manuel Valls, il y a quelques mois, lorsque celui-ci avait pris des positions courageuses. Je pourrai même remonter jusqu’à 2011 parce qu’il avait pris des positions courageuses sur la réforme des retraites. Il avait pris des positions courageuses parce qu’il était aussi favorable à la TVA anti-délocalisation. […] Il a pris des positions qui nous [l’UMP, ndlr] étaient favorables à ce moment-là.
"
Mais ça, c'était avant et Manuel Valls, dans les yeux de Nadine Morano, a changé depuis qu'il est ministre. Son portrait s’est donc conclu sur une critique acerbe de son action place Beauvau :
"Il est arrivé au gouvernement, ce qui veut dire qu’il a un peu renié ce qu’il pensait pour entrer dans la case gouvernementale et ses résultats au titre du ministère de l’Intérieur ne sont pas bons.
"
La tête de liste UMP pour le Grand Est aux européennes faisait notamment référence à la position de Manuel Valls concernant la TVA sociale. En 2011, dans son livre programme L’Énergie du changement, il écrit : "Une augmentation ciblée et modérée de la TVA, en substitution d'une part des charges sociales payées par l'employeur, est en débat dans notre pays. Ce basculement de cotisations vers la TVA pourrait améliorer sensiblement la compétitivité de certains secteurs industriels fortement exposés à la concurrence."
Les "positions courageuses" de Manuel Valls et évoquées par Nadine Morano avaient d’ailleurs été fustigées par ses adversaires de la primaire socialiste, et notamment Arnaud Montebourg. "Je ne voudrais pas laisser dire ici qu'il serait naturel que nous reprenions des solutions que la droite a essayé de faire passer [et] faire dans une primaire de gauche des propositions de droite", avait-il lancé lors du deuxième débat télévisé entre les six candidats. Réponse cinglante de Manuel Valls : "Personne n'a ici le monopole de la gauche."